La salle qui vibre et qui crie, c’est fini

La fin d’une époque. À la salle de ventes Rops, les lots ne seront plus criés mais adjugés en ligne, de façon automatique, pendant 7 jours.

La salle qui vibre et qui crie, c’est fini
Les lots ne sont plus criés mais le temps de leur exposition allongé, de trois à cinq jours. En médaillon, le commissaire-priseur historique de la salle, Benoît de Sauvage.

Avec le temps tout s’en va, chantait Léo Ferré. Avec l’internet, tout s’en va également. À la salle de ventes Rops, qui ouvrit modestement en 1987, rue Asty-Moulin, et qui caracole aujourd’hui parmi les plus grandes d’Europe, au sein d’un business center luxueux, une page va se tourner, dans un silence assourdissant. Écoutez cela, et ne pleurez pas: le commissaire-priseur, depuis son podium, ne criera plus les lots. Une révolution. Sa verve douée pour enflammer les enchères et attiser le désir de décrocher un bel objet, ne tiendra plus les acheteurs en haleine. Les téléphones qui venaient surenchérir sur les mains levées dans la salle ne chaufferont plus. Pire encore, la salle sera… vide. L’acquisition d’un vieux bahut, d’un vase chinois ou d’une valise Vuitton, ça se passe désormais ailleurs, où l’on ne peut plus rien en voir.

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