Café saccagé et bistrotière obligée de se cacher pour éviter les coups
Fin de nuit agitée entre le 9 et le 10 février 2018 dans ce café de la rue Rogier lorsqu’une altercation éclate entre le prévenu et les trois autres clients encore présents.
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Publié le 27-03-2021 à 06h00
Le différend porte sur la prise en charge des 120€ d’une bouteille de whisky cassée. Selon le prévenu, le trio s’est jeté sur lui et lui a asséné des coups. « Je serais mort si je ne m’étais pas défendu.», confie-t-il.
La tenancière du café réussit alors à séparer les protagonistes et à mettre le trio dehors. Selon les caméras de surveillance de l’établissement, elle est allée vers le prévenu qui lui a donné des coups de poing. La bistrotière s’est alors réfugiée dans les toilettes de l’établissement en évitant au passage les bouteilles que lui lançait le prévenu. Une fois à l’abri, elle a appelé la police, leur expliquant qu’un homme cassait tout dans son café. À leur arrivée, les policiers découvrent la vitrine brisée et le prévenu brandissant une table au-dessus de sa tête pour la jeter au sol.
«Pourtant, à entendre le prévenu, c'est lui la victime», s'étonne la substitute Marganne. Une absence d'amendement qui conduit la représentante du ministère public à requérir une peine de trois mois de prison assortis d'un sursis probatoire.
Pour Me Guislain, avocat du prévenu, ce réquisitoire relève «d'une vision manichéenne» dès lors qu'il fait fi de la première scène. «Il y a une agression initiale dans laquelle la tenancière a joué un rôle. Mon client n'a fait qu'y apporter une réaction proportionnée et immédiate.», souligne l'avocat de la défense, qui plaide l'excuse de provocation.
«Je n'avais jamais eu de problème jusque-là! Selon moi, la tenancière fait preuve d'un acharnement car elle en veut à mon argent. Je suis la victime.», répète le prévenu.
Sera-t-il entendu? Réponse le 23 avril.