Sébastien Mahia, un homme de défis
Sébastien Mahia a toujours été un athlète atypique. Il aime faire parler de lui mais, bien plus que cela, il a besoin de ses défis.
Publié le 03-02-2021 à 06h00
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«l faut que je coure. Cela me permet de ne pas péter un câble», racontait Sébastien Mahia ce dimanche, à une vitesse de 17 kilomètres par heure, à hauteur de Profondeville, alors qu'il avait déjà presque 15 bornes dans les pattes. Ce joggeur namurois, qui défraie la chronique dans le milieu de la course à pied, n'est pas toujours très apprécié. Son personnage atypique, ses défis pas toujours très réfléchis mais bien spontanés, sa façon de vivre sa vie et de pratiquer sa discipline préférée ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Ce boulimique de courses est un peu un «extraordinaire»: il a des capacités de récupération hors normes. Ces derniers mois, il a enchaîné les défis et surtout les kilomètres. Après une année chaotique et tout de même 38 courses aux quatre coins de la Belgiquedont 7 victoires, «Séba» s'est lancé des défis.
Kilomètres, allures, objectifs
En novembre, il a parcouru 100 kilomètres autour du lac de Louvain-la-Neuve à une allure de 12km/h. Alors qu’il voulait descendre sous les 8 heures de course, il a dû se contenter d’un 8h38 déjà impressionnant. Quinze jours plus tard, il a terminé à la 7e place du Challenge des «Maîtres du Temps», après avoir couru 68km dont les quatre derniers à une allure imposée de 17km/h. Mi-décembre, il a rallié Namur à Bruxelles en courant, soit 70 kilomètres et plus de 500m de dénivelé positif. Objectif: moins de 5 heures, c’est-à-dire une allure de 13km/h. Au final, il n’y a eu «que» 62km au compteur, mais que le Jambois a bouclé en 4h29, soit à 14 kilomètres par heure.
Pour son dernier challenge de l'année 2020, Sébastien rêvait du «sub 8h» pour les 100 bornes. C'est entre Châtelet et Seraing qu'il a décidé de tenter le défi, toujours accompagné de ses fervents supporters et lièvres. L'objectif a été presque atteint, puisqu'il a battu son record personnel sur la distance en atteignant tout pile les 8 heures. Presque atteint car il n'était donc pas, comme voulu, sous les 8h. Dès lors, les 100 kilomètres sont encore dans un coin de sa tête, sans doute entre Bruxelles et Bruges dans le courant du mois de février. Affaire à suivre.
Le premier de l’année
Et comme Sébastien ne voulait pas rester sur un mois de janvier sans défi, il a décidé de s’élancer sur les 60km qui séparent Jambes de Dinant en aller-retour à une allure de 4 minutes au kilomètre. Un défi pensé sur un coup de tête ce week-end: Sébastien l’a imaginé le samedi soir et s’élançait le lendemain matin.
Son premier, mais certainement pas le dernier objectif de l'année, a été rempli en 4h04. «J'avais dit que je me calmais avec les longues distances pour retravailler un peu ma vitesse. Au final, sans aucune perspective de compétitions dans les prochaines semaines, je me moque un peu de ma vitesse et je préfère faire ce type d'effort, qui me permet de ne pas devenir fou», rigole celui qui a, au cours de ses «années folles» entre 2016 et 2019, réalisé 700 courses et décroché 262 victoires.