Le photovoltaïque pour booster l’agriculture urbaine
Gembloux Agro-Bio Tech ULiège se lance dans une étude européenne inédite pour mieux cultiver en ville.
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Publié le 03-02-2021 à 06h00
Comment cultiver en ville rentablement et durablement? Voilà la question sur laquelle le professeur Haïssam Jijakli se penchera dès le printemps 2021 à la faculté de Gembloux Agro-Bio Tech ULiège: «Pour la première fois, nous allons essayer de comprendre ce que peut apporter le photovoltaïque à l'agriculture en milieu urbain. »
Le fondateur du C-RAU (Centre de recherches en agriculture urbaine, à Gembloux AgroBio Tech ULiège) se donne deux ans pour explorer toutes les possibilités que suppose cette expérimentation inédite.
Son but? Imaginer différentes situations d'agriculture urbaine et y tester l'utilité du photovoltaïsme: «Pour ce qui est de l'agriculture en pleine terre et des hors-sol, nous allons observer la possibilité pour les petites structures de devenir autonomes en énergie. Cela en prenant en compte l'aspect financier: il faut bien sûr que ce soit rentable pour ceux qui seraient amenés à utiliser ce système.»
Wasabi, un site novateur
Le tout jeune site Wasabi de l’Agrocampus gembloutois hébergera parfaitement cette expérimentation de grande envergure: lancé en septembre 2020, ce lieu de pointe en termes de recherche urbaine et périurbaine dispose de tout le matériel nécessaire.
Avec ses toitures végétales, ses serres sur toit, son aquaponie, ses cultures en containers, la plateforme aura de quoi imiter à la perfection les situations d’agriculture urbaine.
Pour mener ce projet d’ampleur, Haïssam Jijakli aura un renfort européen: il pourra compter sur des partenaires allemands, luxembourgeois et français. Le tout pour un budget de 3 millions d’euros, une grande partie à charge de l’Europe, et 350 000 euros pour Gembloux. C’est que l’innovation a un prix. Mais une récompense aussi: toutes les possibilités qui s’ouvriront si l’expérimentation est concluante.