Malonne: Ramur porte plainte contre la ferme blanche d’Asie
Pour la Toussaint, la ferme blanche d’Asie a érigé un cimetière d’arbres. L’ASBL Ramur dénonce un tronçonnage illégal.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6XL3K3DJYBBE7CWUKU4I56YFO4.jpg)
- Publié le 15-11-2020 à 00h00
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KFDJAQMNP5EWHACSJK3CT4VFCI.jpg)
L’ASBL militant pour la sauvegarde de la nature à Namur a déposé une plainte auprès du procureur du roi ce 12 novembre. L’association est récemment devenue l’héritière de la cause pour la sauvegarde des arbres du parc Léopold (et au-delà).
Dans un communiqué, Ramur décrit un abattage illégal et sans permis des 55 peupliers qui formaient l’allée du restaurant asiatique. Et ce, en toute connaissance de cause par les auteurs des faits.
Pour rappel, le 1er novembre, les propriétaires de la ferme blanche malonnoise ont abattu tous les arbres de leur allée. Et ce, sans attendre l’octroi du permis nécessaire à cette entreprise. Dans nos colonnes, le gérant avait justifié cet empressement par des soucis de sécurité et d’urgence. Tout en reconnaissant ne pas avoir attendu l’avis coercitif de la Ville de Namur.
Ramur n'a pas le même regard que le propriétaire sur les événements et rappelle les règles en vigueur pour la mise à terre d'arbres à haute tige. «En vertu des règles établies par le CODT, un permis d'urbanisme est exigé pour l'abattage d'une haie ou l'abattage d'un ou plusieurs ou tous les arbres d'une allée. Il est rappelé qu'est seul dispensé de permis d'urbanisme, l'abattage d'arbres faisant l'objet d'un arrêté du bourgmestre pris en urgence dans le but d'assurer la sécurité publique.»
La Ville de Namur part avec un a priori négatif sur ce dossier.
Le dossier de demande de permis d'urbanisme s'est, par la force des choses, transformé en un dossier de régularisation avec une réponse attendue dans 2 mois. L'échevine de l'urbanisme Stéphanie Scailquin avait directement réagi à cet abattage massif de peupliers en partageant son agacement. «La réponse au dossier de régularisation ne sera positive que si le gérant prouve qu'il avait une bonne raison de les couper. Si elle est négative, il s'expose à une amende de la Ville et une remise en état du site. Mais dans tous les cas, la Ville de Namur part avec un a priori négatif sur ce dossier.»
Ramur intente cette action pour dissuader d’autres bûcherons empressés de recourir à ce genre de pratique illégale faisant fi des procédures urbanistiques en vigueur.