Belgrade : Actibel veut redessiner l'entrée nord de Namur
Le promoteur Actibel porte un important projet mixte pour l’entrée nord de Namur. Budget approximatif: 50 millions d’euros.
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- Publié le 28-09-2020 à 21h05
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Actibel aime le nord de Namur. Ces dernières années, la sortie de terre des deux Business Center du promoteur témoigne de cette affection. Et à en croire Paul de Sauvage, directeur d'Actibel, cette dynamique a encore de beaux jours devant elle: «Alors qu'il offre un réel potentiel, le nord de Namur est plutôt sous-développé. D'ailleurs, il y a bien longtemps que nous rêvons d'y porter un projet qui redessinerait cette entrée de la Ville.» Un rêve qui a un coût: plus de 50 millions d'euros, selon les premières estimations. Le prix à payer pour repenser totalement le croisement de la route de Louvain (N4) et de l'avenue Jean Pochet (N93). Un site qui comprend d'une part, le vaste parking qui se trouve devant le Quick et, d'autre part, le triangle où sont notamment installés un magasin Trafic et une pompe à essence. Une localisation stratégique, à la fois à proximité de l'autoroute, du centre-ville et des transports en commun, pouvant convenir à de multiples fonctions. Un atout que le promoteur entend bien exploiter.
Deux phases
Comme cela a été présenté récemment aux riverains dans le cadre d’une séance d’information préalable, le projet porté par Actibel compte deux phases.
La première concerne plus particulièrement le terrain situé du côté du Quick. «Là, nous avons l'intention de construire 450 places de parking en sous-sol et une septantaine de logements», indique Paul de Sauvage. Par ailleurs, 2 500 mètres carrés seraient dédiés au commerce, tandis que 2 000 mètres carrés supplémentaires accueilleraient des bureaux et services. Enfin, une salle de sport serait construite en charge d'urbanisme, avant d'être rétrocédée à la Ville. Lors de la seconde phase, 120 logements, 250 places de parking et 2 500 mètres carrés de commerces seraient créés. Le tout dans une architecture durable, soucieuse de l'environnement.
Une passerelle piétonne
On notera que les deux implantations disposeront chacune d'un espace public, propice à la convivialité et aux rencontres. Ils seront reliés entre eux par une passerelle piétonne enjambant la N4. «Un ouvrage d'utilité publique», selon Paul de Sauvage. Celle-ci formera un lien physique, véritable pendant des liens sociaux qu'Actibel espère générer au sein de ce nouveau quartier faisant la part belle aux piétons. En effet, il n'est aucunement question de créer une cité-dortoir. «Nous souhaitons créer des appartements de deux à trois chambres, capables d'accueillir des familles, tout en étant proposés à un tarif abordable, commence le directeur d'Actibel. Dans notre approche, nous comptons intégrer des espaces verts, afin de créer un lieu agréable à vivre. La présence de commerces de proximité, de commerces qui font sens ou encore de cette salle de sport, qui pourrait aussi accueillir des activités culturelles, contribuera à créer de la vie sur le site.»
La parole aux citoyens
À ce stade, aucun dossier n'a encore été introduit auprès des services de l'administration communale. Une étape que le promoteur espère franchir, du moins pour la première phase, d'ici la fin de l'année 2020. Les premiers habitants pourraient alors emménager à l'horizon 2024. L'aménagement de la phase 2 ne débuterait que par la suite. «Les deux phases ne se feraient pas simultanément. Cela s'explique par plusieurs contraintes techniques, mais aussi car des baux sont toujours en cours», précise Paul de Sauvage.
Aujourd'hui, si les grandes lignes du projet sont connues, l'heure est toujours aux réflexions pour Actibel. Un bureau indépendant a ainsi été chargé de mener une étude d'incidences dont les résultats permettront d'envisager les nuisances potentielles du projet sur l'environnement. Un processus auquel les citoyens sont vivement invités à participer. Rappelons que les riverains pourront encore se faire entendre lors de l'enquête publique «Mais vu l'ampleur du projet, il nous semble intéressant de pouvoir entendre les différentes remarques en amont afin de pouvoir les intégrer au dossier et ainsi le faire évoluer.»
De même, le prometteur affirme attendre les conclusions d'une étude de mobilité commandée par la Ville de Namur à la Région. «Différents acteurs ont des ambitions dans cette zone. Je pense, par exemple, à l'installation d'un P + R, au projet commercial sur le site de l'ancien centre de contrôle technique ou encore à la réfection de l'ancien domaine militaire. En termes de mobilité, il est donc important d'avoir une réflexion globale.»