Un système de transport intelligent, pour gagner Namur sans perdre de temps
«La meilleure option pour aller à destination»: c’est la promesse du Système de transport intelligent dont Namur s’est dotée.
- Publié le 23-09-2020 à 18h08
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Longtemps attendu, plusieurs fois reporté, le Système de transport intelligent (STI) de la ville de Namur est désormais opérationnel, a annoncé l’échevine de la mobilité Stéphanie Scailquin. Philosophie: faciliter l’accessibilité au centre-ville, en valorisant les différents modes de déplacement (voiture, bus, vélo) et les différentes options disponibles (P + R, parkings en voirie ou en ouvrage, voitures et vélos partagés).
L’info en direct
La partie la plus visible du système, ce sont les panneaux d’affichage digitaux qui ont fleuri le long des grands axes pénétrants, des boulevards et de la ceinture de la corbeille. Les infos qu’ils distillent sont actualisées en temps réel et orientent l’usager vers la solution la plus performante pour atteindre sa destination. Les messages répondent aussi à la stratégie de mobilité communale: favoriser les parkings de dissuasion et la multimodalité.
Le système tient compte des temps de trajets (relevés en direct par un réseau de caméras), comme des événements prévisibles (des travaux, une manifestation) ou imprévisibles (un accident). Il calcule et indique automatiquement les itinéraires bis, renseigne les ralentissements et les durées de parcours, la disponibilité des places de parking dans le périmètre, et même la qualité de l’air. Il guide aussi vers les arrêts de bus, où des bornes digitales annoncent l’heure d’arrivée exacte du prochain bus, incluant les éventuels retards.
Aussi sur smartphone
Toutes les données sont ramassées sur un site internet (sti.namur.be), aisément accessible sur smartphone. L'utilisateur peut filtrer ses préférences et consulter, au départ d'une carte émaillée d'icônes cliquables, des informations tenues à jour. Il reste 68 places libres au parking de la place d'Armes, 6 Li Bia Vélo sont disponibles à la rue du Collège, le bus arrive dans 8 minutes à l'arrêt du CHR, etc.
Le STI est appelé à s’enrichir. Au printemps prochain, les panneaux d’affichage passeront de 21 à 28 et les arrêts de bus équipés seront 80 pour 60 aujourd’hui. Le système est évolutif et permettra d’intégrer demain de nouveaux outils et services, comme un dispositif de comptabilisation des flux piétons et cyclistes ou la disponibilité des stations de recharge électrique.
Le projet a été développé par le consortium Tractebel-Engie Solutions-Macq, aux côtés des équipes de la Ville, avec la collaboration de la direction des routes de la Région wallonne. Le budget est de 3 millions d’euros, dont 90% sont pris en charge par les subventions européennes Feder.

En coulisses, le Système de transport intelligent repose sur un vaste arsenal technologique. La collecte des données est opérée par un réseau d’équipements sans fil encore en déploiement, principalement des caméras qui prennent des images et relèvent les plaques (49 aujourd’hui, 64 demain) et des capteurs de parking publics (47 aujourd’hui, 257 demain). Les TEC et les gestionnaires de parkings privés collaborent déjà en injectant leurs propres données dans le logiciel qui digère l’ensemble des informations.
Le système fonctionne de manière automatique et réagit, selon les données remontées du terrain, en choisissant parmi 300 scénarios préétablis. L’humain (un agent communal) peut prendre la main pour gérer le trafic aux heures de pointe, partager un message urgent ou programmer les déviations imposées par un chantier. Il est là aussi pour affiner, au gré de l’expérience, les algorithmes guidant les scénarios automatisés.
L’ensemble des données du STI est accessible en open data et peut être intégrée par les fabricants de GPS et les développeurs d’applications dédiées à la mobilité.