Aux Archives régionales, les Molons resteront bien conservés
PV des réunions, tableaux, photos… Toute la mémoire des Molons, depuis 1843, est confiée aux Archives régionales de Wallonie, à Beez.
Publié le 17-07-2020 à 06h00
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«Des archives, on en a récupéré sur le bord du trottoir. Certains Molons ont même racheté des tableaux sur des brocantes…» En évoquant ces anecdotes, Yves Gillet fait comprendre une chose: en 178 ans d’existence, la société royale Moncrabeau a failli plus d’une fois perdre la mémoire.
Tous les trésors du passé, les Molons les ont entassés dans une pièce de leur local du bord de Meuse. «Mais au déménagement, il y a eu la peur de perdre pas mal de pièces importantes», pointe Philippe Gémis, pour les Archives régionales de Wallonie.
Depuis près de deux ans, le patrimoine historique des Molons est ainsi transféré en bord de Meuse. Aux Moulins de Beez, un travail de bénédictin a été effectué pour sauvegarder, classer et organiser les écrits, les photos, les tableaux.
«On a ici les tout premiers procès-verbaux des réunions des Molons», souligne l’historien Jacques Vandenbroucke.
Tableau signé de Dandoy ou autographe du violoniste virtuose Eugène Isaye, remerciements de Léopold Ier pour l’aide dans le combat contre la peste ou les partitions d’Ernest Montelier… Les Archives wallonnes ont pris le temps de tout répertorier, classer, sauvegarder. «Notre photographe a effectué des reprographies des différents clichés, portraits… Et pour certains, il était grand temps», insiste Philippe Gémis.
Ces 177 ans de vies namuroises ont ainsi été organisés et regroupées dans une soixantaine de boîtes à archives. «C’est un carton non acide qui assure une meilleure conservation des documents. Dans ce local, la température et l’hygrométrie varient très peu», précise encore le responsable.
La conservation est assurée mais la vie de toutes ces pièces doit aussi être relancée. «On va transférer un maximum de documents et de photos sur notre site web», assure Jacques Vandenbroucke.
«Avec ce travail, j’ai même découvert de nouvelles pièces. Suffisamment en tout cas pour avoir l’envie de refaire une expo pour les 180 ans des Molons», s’amuse Yves Gillet. On y sera vite: c’est dans trois ans.