La place de l’Orneau: futur lieu apaisé
Le conseil communal a approuvé mercredi le cahier des charges de ce qui constitue le projet phare de l’opération de rénovation urbaine.
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- Publié le 03-07-2020 à 06h00
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Mercredi soir, c'est un dossier de longue haleine qui est revenu sur la table du conseil communal: celui de la place de l'Orneau et de sa rénovation. Cette fois, c'est sur l'approbation du cahier des charges que les élus ont eu à se prononcer. Une étape majeure dans le déroulement de la procédure qui s'est soldée par l'abstention du groupe PS et de Santos Lekeu (MR), le vote négatif de DéFI et des libéraux Frédéric Davister et Pascaline Godfrin. Seul Jérôme Haubruge (MR) a rejoint la majorité. C'est dire si encore aujourd'hui, ce projet phare de l'opération de rénovation urbaine cristallise les divergences. Ce qui divise? La place de la voiture. Tant pour Carlo Mendola que Pascaline Godfrin le passage de 57 emplacements de parking à 20 laisse un goût amer. Dans les rangs socialistes, même si l'on salue les différentes retouches apportées au projet, on regrette un trop faible nombre de places PMR, seulement deux. Venue présenter le projet aux élus, Geneviève Loridan, du bureau d'études De Ceuster a toutefois voulu se montrer rassurante: «une étude de mobilité a été menée dans un rayon de 500 mètres autour de la place. Elle a démontré qu'il y avait suffisamment de parking dans le centre.»
Pierre bleue et hautes tiges
Alors à quoi ressemblera la future place de l'Orneau? Sur le plan philosophique, il s'agira d'un «lieu apaisé» où la voiture, si elle sera toujours la bienvenue, ne sera plus le mode de transport privilégié. À ce titre, les deux poches de parking prévues se situeront en périphérie, afin de laisser l'espace dégagé. Par ailleurs, une zone de dépose-minute, bien utile aux parents des élèves du collège Saint-Guibert, verra le jour.
Esthétiquement, la place sera réalisée en pierre bleue belge. Des touches moins minérales sont prévues grâce à la plantation d’érables et de charmes qui auront pour fonction de délimiter certains espaces et de créer des écrans végétaux. La nuit, en étant éclairés par le dessous, ils serviront d’écrans de lumière. Par ailleurs, on notera que l’aménagement nocturne de la place a été pensé pour ne pas éblouir les façades des riverains.
Enfin, la création d’un coulant d’eau franchissable et s’étirant sur 17 mètres de long devrait devenir l’atout charme de ce relifting. Celui-ci sera alimenté grâce à une citerne d’eau de pluie qui fera également office de tampon en cas de fortes précipitations.
Un an de travaux
Le coût total du projet avoisine 1,5 million d’euros. Il y a quelques années, la ministre De Bue avait promis un subside de 1,2 million d’euros. Il revient désormais au ministre des Pouvoirs locaux en place de le confirmer.
Dans un second temps, une procédure de marché public sera ouverte et à son terme, un entrepreneur désigné. On sait déjà que ce dernier aura l’obligation d’être particulièrement vigilant à la communication autour des travaux.
Une fois commencés, ceux-ci devraient durer un an. Ils se dérouleront en trois phases qui ont été pensées pour garantir un accès au collège Saint-Guibert, aux riverains et aux commerces.