Namur : des étudiants en stylisme de Félicien Rops ont réalisé 500 blouses pour Erasme
Un défilé de collection annulé, tout comme un déplacement à Paris. Pour les étudiants de 7e complément stylisme, et ceux inscrits en 5e et 6e agent de confection, l’amorce de cette fin d’année s’inscrit dans un contexte particulier.
Publié le 24-04-2020 à 06h00
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Suite à un contact entre Erasme et Annick Halloy, l’une des professeurs, l’Institut Félicien Rops a décidé de rencontrer les attentes de l’hôpital bruxellois. Objectifs: réaliser 500 blouses de protection pour le personnel soignant. Objectif atteint et en voie d’être réitéré.
Le geste n’est pas anodin si l’on sait que l’initiative a démarré avec les vacances de printemps. Dans un premier temps, le directeur Vincent Sauteur a donc pris contact avec les étudiants de la 5e à la 7e afin de voir qui était partant. Dans un second temps, il a fallu aller chercher la matière première à Farciennes, la livrer à la dizaine d’étudiants, tout comme les machines à coudre pour ceux qui n’en possédaient pas.
Ensuite, confinement oblige, les étudiants ont travaillé à domicile. «Tout était coupé et prêt au piquage. La boîte contenait un tutoriel, des pinces pour tenir les tissus et des ciseaux, commente Annick Halloy, Professeur. S'il y avait le moindre problème, mes étudiantes m'envoyaient des photos et des questions via Messenger. » Environ 40 minutes sont nécessaires pour réaliser une unité. «Théoriquement, ces blouses sont faites pour être mises 20 minutes mais là, nous avons eu des retours. L'hôpital peut les laver 5 fois et les sécher à froid. Ils nous ont remerciés pour la qualité du travail.»
Cécile fait partie des élèves bénévoles. «À part ranger, on n'a pas grand-chose à faire à la maison. Donc, je préfère me rendre utile. En plus, cela nous rapproche de la réalité de notre travail. Nous avons une commande et un timing à respecter.» Et puis, elle a une motivation supplémentaire: son compagnon, étudiant pour devenir assistant en pharmacie, effectue son stage à Mont-Godinne. «Il a demandé de faire 5 jours au lieu de 2 pour apporter son aide. » Pour sa part, après avoir cousu 50 des 500 blouses fournies à Érasme, Cécile retourne à sa machine. «Chacun essaye d'apporter sa pierre à l'édifice. C'est ma façon de le faire».