Plainte de Tchalou: le parquet enquête
La discordance entre les décisions de la Fédération francophone et celles de Volley Belgium, au sujet notamment de l’absence ou pas de descendants, avait déjà tourné à la cacophonie.
Publié le 20-04-2020 à 06h00
Et provoqué quelques remous.
Mais un autre «brasier» s’est déclaré, via la situation de l’équipe première de Tchalou, dernière de la phase classique de la Ligue A dames, mais qui a longtemps cru être sauvée grâce au renoncement officiel de Lendelede à participer aux Playoff 2 et même à réinscrire une équipe. Le calendrier et les classements des playdowns ne faisaient d’ailleurs plus mention de cette formation, que l’on pouvait donc considérer comme descendant d’office.
Mais les administrateurs de Volley Belgium (où les néerlandophones sont en majorité depuis le retrait d’Olivier Dulon), n’en démordent pas: les pladowns n’ayant pas pu être commencés, c’est le classement de la phase classique qui prévaut et Tchalou, dernier, doit descendre.
Autant dire que cette «interprétation» du règlement passe très mal auprès des dirigeants du club hennuyer. D’autant que, par un effet de cascade, leurs deux autres équipes féminines (N1 et N2) seraient contraintes de descendre également d’un échelon. Soutenu par de nombreux clubs et même ceux de la Belgian Volley League Women (qui n’ont pas envie de se retrouver dans une série à neuf, voire à huit, si aucune équipe de Ligue B ne souhaite monter), Tchalou s’est résolu à déposer plainte auprès du parquet fédéral.
On s’en souvient, une action similaire, portée par Lessines et Namur, relégués de Ligue B, n’avait pas débouché sur une issue heureuse pour les deux clubs, l’année dernière. Mais ici, le parquet fédéral a tout de même diligenté une enquête préliminaire. Le dossier suit donc son cours.
En attendant, cette «obstination» à vouloir faire descendre une formation francophone semble être la goutte de trop, pour certains dirigeants de clubs ou d’entités du sud du pays, qui n’hésitent plus à parler de «deux poids, deux mesures», dans la manière dont sont traités les clubs francophones et les cercles néerlandophones (en Ligue B, Vosselaar, qui a aligné plus de trois fois une joueuse qui s’était déjà produit pour un autre club en début de saison, n’a par exemple pas été sanctionné d’un forfait général).
«Nos amis néerlandophones ont déjà un avantage: ils sont plus nombreux à pratiquer le volley et ont un meilleur niveau général. Pourquoi leur donner un second avantage en interprétant le règlement systématiquement en leur faveur», a notamment écrit Thierry Biron, administrateur à l'ANCV.