Une abbaye tropicale illumine le premier Cenobeats
Ce samedi, le premier festival «electro-responsable'' de Wallonie a accueilli plusieurs DJs de renom sur le site de la faculté.
- Publié le 09-09-2019 à 06h00
Après de nombreux mois d’attente, ça y est: les organisateurs du «Cenobeats» peuvent enfin souffler. Cela fait déjà plus d’un an et demi qu’une douzaine de bio ingénieurs de la faculté de Gembloux mettent tout en œuvre pour proposer un festival inédit, au sein même de la cité des Couteliers.
Ce samedi, ils l’ont fait et n’en sont pas peu fiers. Au total, plus de 1000 festivaliers sont venus se trémousser au rythme de la musique électro, dans le sublime cadre de l’ancienne abbaye. Une scène principale (la «main stage») était dressée face à l’imposant monument, mis en valeur grâce à des jeux de lumière très réussis.
Un autre podium était placé dans une des voûtes de la cour de l’Espace Senghor, pour une ambiance plus intimiste.
Kid Noize en guest-star
Plus de 20 DJs se sont succédé durant une journée: parmi eux, trois grands noms de la scène électro belge. Nous avons notamment eu droit au set de Roméo Blanco, grand habitué du festival Tomorrowland et révélé grâce à sa collaboration avec Henri PFR sur le morceau «In the mood».
Alex Germys, le faiseur de tubes pour Loïc Nottet, avait également répondu à l’appel. Et enfin, l’homme au masque de singe Kid Noize, célèbre pour ses titres «Ocean» et «Do you know», a mis le feu au public pour un show d’une heure, aux alentours de minuit. Des têtes d’affiche impressionnantes et éclectiques, pour varier les goûts et les plaisirs: de la house avec Roméo Blanco, de la pop pour Alex Germys et de l’électro pure grâce à Kid Noize.
Un festival 100% durable
Ce projet, on le doit principalement à Simon Lhoest, bio-ingénieur, DJ sous le nom de Collapson (il a notamment eu la chance de jouer sur la «main stage») et actuel coordinateur du «Cenobeats».
«Ce pari un peu fou est né devant une scène de Tomorrowland, au décor un peu forestier. J'étais avec un collègue et on s'est clairement dit qu'il y avait quelque chose à exploiter autour de ce thème», nous explique-t-il. C'est donc dans une ambiance tropicale que s'est déroulé ce «Cenobeats 2019», dont la décoration du site était en parfait accord avec cet univers. Une atmosphère qui rappelle d'ailleurs celle du DJ Kid Noize, sur son single «Walking to the jungle» et qui coïncidait avec le leitmotiv de l'événement.
«Il y a un an et demi, nous avons formé une équipe d'organisateurs composée d'anciens étudiants et de membres du personnel actuel de la faculté. Le but était de créer un lien entre notre passion pour la musique électro et nos compétences de gestion de l'environnement: deux mondes qui sont très rarement mis en commun», relève Simon Lhoest. C'est ainsi qu'est né le premier festival «électro-responsable» de Wallonie.
Covoiturage
«On a essayé de minimiser au maximum les déchets qu'on pouvait produire sur le site. Toutes nos boissons sont des bouteilles en verre ou des gobelets réutilisables. On propose une restauration entièrement belge. On a essayé aussi de faire de la récupération, côté décoration. On ne fonctionne pas avec un système de bracelets, pour les entrées. Et enfin, on a mis en place une plateforme de covoiturage et un parking vélo à l'entrée, le poste le plus impactant au niveau environnemental étant la mobilité des festivaliers», indique Daphné Handerek, responsable environnement.
À noter que les bénéfices récoltés serviront au projet Campus Vert, qui mène des actions de reboisement en Afrique centrale.