Jeanne Dandoy: sa part d’Intime
La Namuroise sera dans la grande salle du Théâtre, le 25/08, pour lire «Tout ce que nous allons savoir» de Donal Ryan. Histoire d’une envie.
- Publié le 20-08-2019 à 06h00
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Comédienne, metteuse en scène et écrivaine, Jeanne Dandoy rêvait de porter un projet commun au sein même du Théâtre de Namur. C'est désormais chose faite. Contactée en mai dernier par l'Intime Festival, elle se glissera dans la peau de Melody Shee, femme forte issue de l'imaginaire de l'écrivain irlandais contemporain Donal Ryan. «Un très beau cadeau» de l'avis même de cette Namuroise désireuse de soutenir un événement culturel qui a toute sa place dans sa ville. Un moment d'exception en présence de l'auteur.
Sa rencontre avec Donal Ryan, Jeanne Dandoy ne s'en souvient plus très bien. «J'en ai entendu parler déjà dans l'émission Le masque et la plume (France Inter) ou chez Jérôme Colin (Entrez sans frapper sur la Première). Au départ, deux textes m'étaient proposés; soit celui d'une autrice japonaise, soit celui-ci. Finalement, Chloé Colpé, programmatrice et productrice, trouvait que cela pouvait être chouette d'entendre ce texte dans la bouche d'une femme enceinte.»
Tout comme l'héroïne, Jeanne Dandoy va donc être mère. Mais, la fusion entre l'écrit et la réalité va au-delà de cet état de grossesse. «Au départ, je n'aime pas spécialement qu'un homme s'approprie les paroles d'une femme. Mais là, j'ai abordé le texte et j'ai eu du plaisir à découvrir cet auteur à l'écriture incisive qui va droit au cœur.»
La griffe anglo-saxonne
Donal Ryan avait un avantage certain: celui d'être issu de la littérature anglo-saxonne. Un style d'écriture qu'elle apprécie et qu'elle retrouve chez des auteurs flamands comme Dimitri Verhulst ou ses contemporaines et amies Geneviève Damas et Adeline Dieudonné. On ne s'étonne pas non plus de trouver, parmi ses coups de cœur, un Simon Johannin, dont L'été des charognes a marqué de son empreinte la comédienne.
Une comédienne tout aussi séduite par l'atmosphère du roman qu'elle décrit comme «une plongée dans le mental de cette femme assez trouble». Cette atmosphère, Jeanne Dandoy s'en imprègne. «C'est un vrai travail, confie-t-elle. Il faut lire et relire. Je veux respecter la langue même si c'est une traduction. Je souhaite rendre le rythme que l'auteur veut transmettre mais aussi son univers.» La présence de l'auteur lors de cette grande lecture revêt beaucoup d'importance à ses yeux: «j'espère qu'il sera sensible à l'écoute et au respect de son texte.» La rencontre risque d'être belle. À coup sûr, elle ne devrait pas laisser indifférent.
Le 25 août à 12 h, suivi d’un entretien avec l’auteur.