Prizme fait parler les murs

Et c’est Lucien alias Noir Artist qui s’y colle. Ce Liégeois découvre la ville de Gembloux, lui qui se définit comme artiste peintre ou «muraliste».

«Par respect pour les purs artistes street art qui placent leurs œuvres sans forcément d'autorisation, je préfère me définir ainsi. Je suis ici dans le cadre d'un projet encadré avec appel d'offres. Nous parlons ici plus d'une fresque. J'ai opté pour ce mur qui m'a de suite inspiré. Mon projet a été sélectionné est moi voilà ici pour environ 5 jours de travail en m'adaptant à la météo.»

Noir Artist a dû d’abord bien préparer le mur en le peignant avec une bonne couche de blanc. Après, le travail s’effectue à la bombe et au pinceau pour les détails.

«J’utilise également des pochoirs. J’essaie de donner un relief au dessin par les ombrages. Au niveau du thème, j’ai choisi d’intégrer les animaux et un livre qui symbolise la connaissance pour exprimer le lien avec la faculté Gembloux Agrobio-tech propriétaire du mur. J’ai voulu créer une œuvre en mouvement avec cet oiseau qui emmène tout derrière lui. Une partie de la fresque comportera également un clin d’œil au blason de la ville de Gembloux.»

Apothéose le 22 juin

La magie opère dès les premiers éléments couchés sur le mur. Les passants interpellent Noir Artist pour le féliciter et l’encourager. Les plus jeunes qui sortent des écoles voisines sont également enthousiastes.

«Vous êtes trop monsieur», lance même l'un d'entre eux. La rue Sigebert est un des sites concernés par l'action Prizme qui connaîtra son apothéose le 22 juin prochain associée à la fête de la musique.