Brexit? Connais pas
Comme un gentil pied de nez au Brexit, le festival musical de Namur revient, comme il l’avait déjà proposé l’an dernier sur la tradition du Grand Tour.
Publié le 07-05-2019 à 06h00
Il s’agit du tour d’Europe que les jeunes aristos britanniques effectuaient au 18e siècle, afin, dit Jean-Marie Marchal «de confronter leur expérience nationale avec la sensibilité continentale». Loin des volontés centripètes qui se manifestent en ce début de 21e siècle.
Au festival musical de Namur, édition 2019, le tour d’Europe passe par le clavier du bel orgue de la Chapelle du Séminaire de Namur, confié aux mains expertes de Bernard Foccroulle. Il parcourra l’Europe du 17e siècle, en glanant au fil de ses pérégrinations avec ses complices François Fernandez (violon) et Lambert Colson (cornet), quelques belles propositions musicales issues des répertoires de Roland de Lassus, Girolamo Frescobaldi, Biber, Correa de Arauxo…
Le festival joue clairement la carte de l’ouverture.
Ouverture au monde académique, avec l’organisation d’une masterclass sur l’excellence baroque et classique.
Ouverture aux autres genres musicaux, avec Udiverse, rencontre entre le classique et le jazz, proposée par le saxophoniste belge Fabrice Lalleman (Udiverse);
Ouverture à des pratiques musicales novatrices, comme ce concert de l’Achéron où les musiciens feront rimer musique baroque et improvisation, à la manière d’un big band de jazz.
Ouverture à des répertoires moins connus, avec ces œuvres de polyphonies sacrées de la Renaissance interprétées par le Huelgas Ensemble, dans l’église abbatiale de Floreffe.
À côté des ouvertures, il y a les classiques du festival. Les amateurs apprécieront: après Samsom, Handel et Leonardo Garcia Alarcon seront de retour avec Saül, créé par le Millenium Orchestra et le Choeur de Chambre de Namur, en coproduction avec le festival de Beaune.