Beaux-Arts: la patience récompensée
Fin d’un ambitieux chantier de rénovation de huit ans,ce samedi à l’académie des Beaux-Arts de Namur. Le directeur a la banane…
Publié le 14-01-2019 à 06h00
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Jean-Luc Martin, quel est le sentiment du directeur de l’académie des Beaux-Arts, au terme de ce chantier long de huit années?
Je suis un directeur plus qu’heureux. L’académie des Beaux-Arts de Namur dispose désormais d’un très bel outil, très performant sur le plan pédagogique, très performant sur le plan esthétique. C’est une grande satisfaction. J’ai envie de dire: que demander de plus?
Quelle est selon vous la plus grande réussite du programme?
L’association entre le respect du patrimoine – il faut rappeler que nous sommes dans les murs de l’ancien Mont-de-piété – et le geste architectural contemporain de l’extension. Les façades classées se reflètent dans le métal comme dans un miroir, c’est très réussi… Et puis la récente rénovation de l’ancienne salle des coffres, où ont été découvertes et valorisées des tomettes datant du 16e siècle. L’endroit est magnifique, nous en ferons sans doute une bibliothèque ou une salle de conférences.
Comment avez-vous cohabité avec les corps de métiers pendant tout ce temps?
Ça n’a pas toujours été simple, mais on s’en est sortis. La dernière phase des travaux, qui visait le bâtiment «Cobergher», le cœur de notre activité, a été plus sensible. On a joué aux chaises musicales avec les locaux et on a temporairement délocalisé certains cours dans des bâtiments communaux à Jambes.
Ces désagréments ont-ils eu un impact sur l’attractivité et la fréquentation de l’académie?
C’était ma grande crainte, mais non. C’est assez incroyable, mais à l’une ou l’autre exception près, personne n’a été incommodé au point de nous quitter. Au contraire, cette année, nous avons encore enregistré plus de 40 nouvelles inscriptions. On accueille maintenant 1260 élèves à Namur, et encore 360 élèves dans nos antennes de Ciney, Dinant et Huy.
Que permettront de nouveau ces installations rénovées?
Elles nous ouvrent à plusieurs nouvelles dynamiques. Nous disposons désormais d’un espace d’exposition où nous inviterons des artistes extérieurs à l’académie pour confronter le regard de nos élèves à la création contemporaine. Les espaces extérieurs se prêteront très bien à des concerts de jazz ou de musique classique, voire à du théâtre en plein air… On imagine aussi lancer des stages d’été, pour des personnes qui ne sont pas inscrites chez nous. Et puis nous occupons un des plus vieux bâtiments de la ville: il serait logique d’intègrer un parcours touristique… Vraiment, nos locaux sont désormais accessibles à tous, nous les mettons à la disposition de la population pour qu’ils deviennent un carrefour de la culture.