Cécile Douchamps-Lefèvre entre dans l’histoire
Historienne et archiviste, Cécile Douchamps-Lefèvre est décédée à 94 ans. Elle avait aussi présidé la Société archéologique de Namur.
Publié le 20-08-2018 à 06h00
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Elle avait su concilier deux amours: l’histoire et sa région, Namur. Cécile Douxchamps-Lefèvre s’est éteinte à l’âge de 94 ans.
Née le 19 mars 1924 à Etterbeek, elle avait mené de brillantes études en histoire, d’où elle avait obtenu le grade de docteur en Philosophie et Lettres, groupe Histoire.
Elle avait fait l’essentiel de sa carrière aux Archives de l’État de Namur dont elle deviendra le Conservateur. Elle ne quittera à regret ses chers vieux papiers qu’en 1989, atteinte par la limite d’âge.
Cécile Douchamps-Lefèvre était aussi une pédagogue. De 1977 à 1994, elle fut titulaire du cours d’Histoire de la Civilisation occidentale à l’Institut supérieur d’Histoire de l’art et d’archéologie de Bruxelles.
Elle présidera également aux destinées de la Société archéologique de Namur, de 1994 à 2004. Une présidence active puisqu’elle participera à l’élaboration des catalogues raisonnés édités par la Société archéologiques lors des différentes expositions organisées au Musée des Arts anciens.
L’historienne laisse à la postérité une œuvre dense et rigoureuse. Ses publications ont trait à l’archivistique et à l’histoire institutionnelle, économique et culturelle du Namurois, à l’époque moderne jusque dans la première partie du XIXe siècle.
Avec son mari José Douchamps, elle a collaboré à l’édition de plusieurs ouvrages de référence, mettant un point d’honneur à vulgariser et à synthétiser les connaissances sur l’histoire de la Wallonie.
Son dernier ouvrage offrait aux Namurois une belle synthèse de l’évolution du comté de Namur, depuis son rachat par Philippe Le Bon en 1421 jusqu’en 1797, quand le comté sera intégré dans le giron français.