L’abbé trouvait son inspiration dans les bus
On se souvient du président Jacques Chirac affirmant que les affaires qui lui collaient aux basques allaient faire «pschitt».
Publié le 22-04-2017 à 06h00
Mais le mot a souvent été utilisé dans d’autres circonstances par le plus célèbre des Namurois, nous voulons parler de l’abbé Paul Malherbe.
L’homme n’avait pas de permis de conduire et, quand il ne se déplaçait pas à pied, il était un inconditionnel des bus. Pas seulement parce que le bus pouvait le transporter d’un point A à un point B, mais parce qu’il aimait y capter les conversations de ses ouailles, s’imprégner de leur quotidien et le restituer ensuite dans ses sermons ou avec ses amis, avec l’humour et la tendresse qu’on lui connaissait.
Ainsi ne se lassait-il pas de raconter les échos d’une conversation saisie entre deux dames, dans un bus, non loin de la clinique.
La première racontait à la seconde comment son mari était décédé de manière inopinée, dans son jardin. «Mon mari a fait pschitt comme une bouteille de Spa pétillant qu'on débouche».
En amoureux du bon mot, Paul Malherbe ne se lassait pas de raconter cette incise aussi pétillante et déroutante que dramatique.
En somme, un bon résumé de la vie, où les larmes peuvent être à la fois de joie et de tristesse.
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