Proximus : Charleroi et Namur en fibre optique
À chaque minute, Proximus va équiper une habitation en fibre optique. De quoi surfer à haute vitesse sur internet. Charleroi et Namur sont prioritaires.
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- Publié le 17-12-2016 à 07h20
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Trois milliards d'euros d'investissement dans les dix prochaines années. L'effort est énorme pour Proximus. L'enjeu est à la mesure: équiper au moins 85% des entreprises et la moitié des ménages belges avec la fibre optique, qui permet des vitesses de téléchargement dix fois supérieures. De l'ordre de 220 mégabits en téléchargement (et 25 Mbps en upload) sans supplément. Jusqu'à 350 Mbps en download et upload) moyennant 10€ par mois. De quoi surfer, jouer, travailler en ligne «à la vitesse de la lumière».
Le déploiement de ce réseau ambitieux qui atteindra directement chaque habitation (fiber-to-the-home) débutera dès 2017 en commençant par Bruxelles dès la mi-janvier. Anvers, Gand et Roulers seront équipés côté flamand. En Wallonie: Charleroi, «où on va profiter des travaux en centre-ville» et Namur, dès 2017 aussi. Six grandes villes au début, ce qui permet un raccordement «à un coût acceptable», tant des entreprises que des maisons et appartements existants ou à construire.
Dans un marché très concurrentiel, la patronne de Proximus, Dominique Leroy, est convaincue que l'expérience «exceptionnelle» offerte par la fibre optique au client augmentera sa part de marché sur le segment résidentiel, et renforcera sa position dans le segment des entreprises.
Ses concurrents l'ont bien compris. Et Leroy avait à peine bouclé son annonce que l'opérateur Orange Belgique appelait les autorités du pays à obliger Proximus à ouvrir ses nouveaux réseaux ultrarapides de fibre optique à la concurrence, moyennant rétribution. C'est déjà ce que l'opérateur fait en ayant recours au câble de Telenet pour proposer une connexion internet à ses clients, le régulateur des communications ayant imposé l'ouverture de cette technologie. Des discussions sont aussi en cours avec le régulateur sur la fibre optique et Proximus, a priori, n'est «pas opposé» à ouvrir son réseau à des opérateurs clients. Le ministre en charge, le libéral flamand Alexander De Croo ne se prononce pas ouvertement mais n'a pas l'air si chaud.
«C'est au régulateur d'étudier cela. Mais nous voyons déjà que la concurrence des infrastructures fonctionne. Nous avons en Belgique deux réseaux (câble et ligne téléphonique, NDLR) alors qu'il n'y en a qu'un seul dans la plupart des pays», dit-il. On ne voit quand même pas l'intérêt d'investir, lourdement, dans un double réseau de fibre optique!