Festival du film nature, pro et amateur
Non content d’abriterun rendez-vous attendu par les professionnels, le Festival Nature Namur fait aussi la part belle aux amateurs. Portraits.
Publié le 18-10-2014 à 06h00
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Au Festival Nature, pas question de léser les vidéastes amateurs. Laurence Delwiche, de Malonne, est l'une d'entre eux: «Ça commence en achetant une caméra pour filmer la petite famille. Puis on choppe le virus.» Réalisatrice du film Hortense (cinq minutes pour apprendre à aimer les araignées), Laurence côtoie aussi une programmation plus professionnelle. Bernard Crutzen est le seul Belge de la compétition professionnelle, parmi des Australiens, des Allemands, des Autrichiens et même des Sud-Africains (le verdict sera rendu samedi à 20hlors de la soirée de gala).
«Ma passion pour le documentaire, c'est une vieille histoire, explique-t-il, ça a commencé avec la Course autour du monde, une émission organisée dans la francophonie, ça m'a permis de faire le tour du monde à 19 ans avec ma caméra super 8. » Depuis, Bernard ne s'est plus arrêté, comme Laurence.
Le même but
«Quand on est amateur, c'est avant tout un plaisir. Ici, avec mon araignée, pas mal de gens me disaient qu'ils n'avaient même pas envie de voir le film. Le but c'est d'influencer le public à préserver ces petites bêtes », explique Laurence, et sa philosophie se rapproche de celle de Bernard qui a réalisé un film sur la faune bruxelloise: «Je suis allé à Madagascar, puis sur les traces des pirates de Somalie, mais ce documentaire (" Bruxelles sauvage, Faune capitale ") c'est le plus extraordinaire que j'aie fait. Avec lui, grâce à lui, j'espère éveiller les consciences. Sur le renard notamment, qui n'est pas dangereux et pas plus malade qu'un chat. Et si je ne gagne pas ma vie avec le docu, j'espère faire progresser la connaissance. »
Appel à l’équipe
Au niveau de la production, amateurs et professionnels se distinguent. Et là où Bernard a engagé une équipe de preneur de son et autres techniciens, Laurence, elle, a appris à tout faire. «Sonoriser, monter et bien sûr filmer. Mais je suis membre de deux clubs amateurs: le Ciné-club mosan de Flawinne et celui de Binche. On se voit deux fois par mois et on essaie d'avancer ensemble: on se projette nos films et on se critique. » Pour Hortense, Laurence s'est aussi adjoint les services d'un écopédagogue. «Dans un documentaire, on ne peut pas dire de bêtise. Il faut être sûr de ce qu'on affirme. » Quoi qu'il en soit, samedi au Festival, Hortense a reçu le prix de la meilleure approche pédagogique.
Un festival prisé
En tout cas, s'il y a bien une chose sur laquelle Bernard comme Laurence sont d'accord, c'est l'importance du Festival de Namur. Pour Bernard, «c'est très bien organisé et connu, on y croise des gens des quatre coins du monde». En bref, une belle vitrine, et encore plus pour les amateurs comme Laurence. «On parle peu des amateurs. Pourtant, rien qu'avec un petit appareil photo, limite un téléphone, on trouve le bonheur d'avoir de belles images. Pourtant, on a rarement l'occasion de montrer nos films devant des salles de 500 ou 1 000 personnes. »
Pour cela, c’est un grand merci envoyé au Festival.
Hortense, ce dimanche 19 octobre,, à 14 h, Acina 4.