Protéger le patrimoine religieux

Le patrimoine religieux belge est en danger. Un fait alarmant amène l’université de Namur à offrir, dès le 22 mars, une formation de gestion et de conservation du patrimoine mobilier religieux. Même si ce n’est une surprise pour personne, la fréquentation des églises est en diminution constante. Pire encore, certaines paroisses n’ont même plus de prêtre pour veiller à la sécurité du patrimoine. Un constat qui préoccupe beaucoup les historiens.

En effet, le désintérêt massif pour le religieux entraîne un mauvais entretien du patrimoine, des dégradations, et parfois des pertes ou des vols. Pourtant, il est dans l’intérêt général de s’occuper de ce patrimoine. L’université de Namur, en partenariat avec l’évêché, l’a bien compris. C’est la raison pour laquelle elle propose cette formation.

Pourquoi sauver le patrimoine ?

Plusieurs raisons peuvent justifier cette initiative d’enseignement. Tout d’abord, les lieux et les objets chrétiens font partie de notre héritage culturel. Celui-ci témoigne de notre histoire. La perte du patrimoine serait, en quelque sorte, un vrai désastre historique pour la Belgique.

Ensuite, les églises ou les pièces religieuses restent, en matière de tourisme, indispensables à l’attractivité d’une région. Beaucoup de personnes recherchent des sites ou des édifices authentiques. Les protéger, c’est encourager le développement d’une région.

Et enfin, pour des considérations plus religieuses, certains chrétiens accordent encore de l’importance à des images, objets ou lieux de culte. Ils continuent d’incarner le mystère de la foi chrétienne.

Ces raisons misent ensemble créer un besoin de personnes compétentes pour la protection de cet héritage culturel.

Cette formation s’adresse à trois publics: les responsables des différents aspects du fonctionnement des églises, les personnes soucieuses du patrimoine régional mais aussi tous ceux intéressés par l’histoire et la pensée religieuse.

Son objectif ultime est de permettre aux participants de valoriser le patrimoine de l'Église. Mais aussi de faire prendre conscience aux paroisses de l'importance du problème et d'enfin susciter des réactions de gestion du patrimoine.M.Ro

La formation se déroule à l’Université, rue Grafé, tous les samedis matins du 22 mars à 24 mai. Une participation aux frais de 50 € est demandée. Christian Pacco, 0475/28 93 84.

formationpatrimoinereligieux@gmail.com