Pour un citoyen entendu par l’Europe
Ce soir, au conseil communal de Namur, c’est le PS, via son conseiller Antoine Piret, qui proposera à l’assemblée de soutenir le nouveau droit de pétition au niveau européen qui permet à tout citoyen, moyennant une pétition rassemblant mille signatures, d’influer sur la politique au sein de la zone Euro. Concrètement, ce droit de pétition institué par le Traité de Lisbonne prévoit notamment qu’un million de citoyens issus d’au moins un quart des États membres de l’UE peuvent inviter la Commission européenne à présenter des propositions d’actes juridiques dans des domaines relevant de sa compétence. Dans ce cadre, les organisateurs d’une initiative citoyenne européenne doivent former un comité des citoyens composé d’au moins sept citoyens de l’UE résidant dans au moins sept États membres différents. Ils disposent à cet égard d’une année pour recueillir les déclarations de soutien nécessaires et le nombre de déclarations de soutien doit être certifié par les autorités compétentes dans les États membres. La Commission dispose alors de trois mois pour examiner l’initiative et décider de la suite à lui donner.
- Publié le 21-02-2013 à 07h00
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Antoine Piret et le PS demanderont donc aux conseillers communaux de soutenir cette initiative, permettant «la résistance du citoyen face à l'Europe néolibérale.» Antoine Piret: «Il est urgent de redéfinir avec les citoyens un modèle européen de prospérité qui remette l'humain au centre du jeu. C'est le sens de ma démarche ce jeudi soir. Il y a une semaine, l'initiative citoyenne consacrant le droit à l'eau pour tous a atteint 1 million de signatures! La pression est maintenant sur la commission européenne qui devra revoir sa copie en matière de libéralisation. D'autres pétitions suivent, notamment en ce qui concerne le revenu de base des européens. Je demanderai au Collège d'informer les citoyens concernant leur droit à l'initiative citoyenne, à la fois à travers le site internet de la ville et lors d'une séance d'information ouverte à tous. C'est une question de bon sens démocratique.»