Des visées citoyennes
Pourquoi ce chercheur, qui a enseigné à Londres avant de débarquer à Namur, a-t-il voulu sortir des maths pures et dures pour rentrer dans le champ concret de nouvelles applications technologiques? Deux raisons sont avancées par Renaud Lambiotte. «Souvent, ces innovations technologiques visent des développements ludiques ou à visée commerciale. Je voulais montrer les potentialités de toutes les nouvelles technologies pour des développements citoyens. On a d’ailleurs plusieurs projets à visée citoyenne. »
Publié le 26-11-2012 à 07h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KILJSXN5DZGDTC7FCR4XHR6PBY.jpg)
Renaud Lambiotte veut aussi montrer que les nouvelles technologies ne riment pas forcément avec Big Brother. «Dans notre unité, on étudie les comportements sociaux et donc, on utilise des données électroniques, comme Facebook, par exemple. Souvent, il faut passer par un opérateur, un intermédiaire privé. Avec notre application, on se constitue une base de données dynamiques de mobilité au jour le jour en Belgique, sur laquelle pourra travailler le Groupe de Recherches sur les Transports. C'est ce que nous gagnons en lançant l'application »
Et cela avec les meilleures garanties de protection des données privées. «En géolocalisation, on travaille avec une résolution assez basse, de l'ordre du km, et de manière totalement anonyme. L'utilisateur n'est qu'un chiffre. On ne suit pas des personnes, mais des téléphones. »
Mais qu'en pense la SNCB? «On a travaillé de manière indépendante. Et pour les horaires, on n'est pas parti de leur base de données. Personnellement, j'espère qu'ils aiment l'application mais j'attends leur retour et leurs commentaires. Et si cela facilite les compensations, cela ne coûte pas vraiment de l'argent la SNCB. Elle doit plutôt considérer cela comme une incitation à plus voyager en train grâce à un meilleur service aux utilisateurs. »
B.M.