Vingt kilos de marijuana
Antoine (né en 1988) est désigné comme le chef de la bande. On lui reproche d’avoir acheté et revendu (de janvier 2009 à octobre 2010) pas moins de vingt kilos de marijuana.
Publié le 17-11-2012 à 07h00
Trois autres jeunes hommes (nés en 1991) prennent place à ses côtés, sur le banc des prévenus. On les accuse d’avoir participé, à des niveaux divers, à ce trafic de stupéfiants. Fabrice, Julien et Clément auraient acheté, au principal dealer (qui allait régulièrement s’approvisionner en Hollande), respectivement un kilo, trois cents grammes et vingt-cinq grammes d’herbe hallucinogène.
Le substitut du procureur du roi, Étienne Gaublomme, fait les comptes (en équivalents), par rapport aux quantités de drogue détenues par chacun (et leur valeur marchande). C'est, pour le moins, conséquent: 120 000€, 3 300€, 1 800€ et 1 000€.
Et le représentant du ministère public de dénoncer «une véritable association de malfaiteurs, fonctionnant selon un système pyramidal». Il requiert des peines de trois ans, deux ans, dix-huit mois et un an de prison (sans s'opposer, toutefois, au sursis).
Drogues douces
Deux des prévenus sont assistés d’un avocat. Défendant Antoine (qui a déjà purgé deux mois de détention préventive), Me Yvon Brion souhaite que les dommages réclamés soient ramenés à des proportions plus raisonnables.
«Mon client, encore jeune, est, dit-il, en train de se reconstruire. Il est bien encadré par ses parents et a trouvé un emploi stable de magasinier livreur, à Wavre. C'est pourquoi je demanderai également que soit restitué le véhicule confisqué (une VW Polo) qui a servi à faire les allers-retours entre Gembloux et les Pays-Bas.» Quant à la sanction: «Une peine de travail me semble appropriée.»
Me Jean Sine, qui représente Fabrice, en appelle également à davantage de magnanimité «à l'égard de jeunes gens qui ne trouvent pas toujours facilement leurs repères, face à la problématique des drogues douces. On assure, d'abord, sa consommation personnelle. Et puis, on dépanne des copains. Mais, il ne s'agit nullement d'une structure organisée… Mon client a tourné définitivement le dos à tout cela. Et il a, lui aussi, trouvé du travail, au sein d'une entreprise de chauffage et sanitaire.»
La suspension du prononcé (ou, à défaut, une peine de travail) est sollicitée: demande également formulée par les troisième et quatrième prévenus. Jugement sera rendu, le 30novembre.
J.-P.C.