Jeunes et aînés réunis autour du PC

Proposées en collaboration avec le Conseil consultatif des aînés et en partenariat avec des écoles secondaires namuroises, ces formations connaissent généralement un beau succès.

Preuve en a encore été donnée, récemment, à l'institut Sainte-Ursule de Namur où s'est déroulée une formation. Animée par des élèves de 6e année section Aide familiale, celle-ci a vu la participation d'une dizaine de seniors.

«Cette formation, explique Geneviève Romain, professeur titulaire de la classe, s'inscrit dans le cadre du cours de séminaire des élèves. Outre le fait qu'elle constitue un plus pour leur formation scolaire, elle favorise également le rapprochement entre les jeunes et les aînés. Et je dois dire que les élèves apprécient beaucoup ce genre d'initiative.»

Coach d'un aîné, Tanguy Hendrix ne boude pas son plaisir.

«C'est la première fois que je fais ça, et je dois dire que c'est plutôt chouette. La personne que je forme est très intéressée et me pose beaucoup de questions. Il faut dire que, pour nous, l'ordinateur fait partie de notre quotidien. Mais, pour elle, ce n'est pas aussi évident que ça. Et puis, je me rends compte aussi que c'est difficile d'apprendre à quelqu'un d'autre.»

« J’ai l’impression d’avoir mon fils à mes côtés »

Âgée de 64 ans, Marie-Anne s’est inscrite à la formation proposée par la Ville de Namur. En possession d’un ordinateur, depuis deux mois, elle ne regrette pas sa démarche.

«Jusqu'il y a peu, je n'avais jamais utilisé d'ordinateur. C'est mon fils qui m'en a donné un. Il m'a mis Facebook et m'a donné quelques informations. Malheureusement, si j'ai un problème, je ne sais pas comment m'en sortir. Alors, je suis très heureuse d'être ici. Et puis, Tanguy est charmant. Je sens qu'il veut me stimuler, qu'il veut m'apprendre. J'ai un peu l'impression d'avoir mon fils à mes côtés.»

Également présent, Raymond (80 ans) n’a pas d’ordinateur à la maison. À l’inverse d’autres participants, il souhaite, d’abord, apprendre avant d’acquérir éventuellement du matériel informatique.

«C'est vrai que je fais le chemin inverse des autres. Je ne suis pas obsédé par l'ordinateur, mais ça m'intéresse pour rechercher des informations, comme un lieu de vacances, par exemple. Il y a aussi une certaine curiosité de ma part, mais sûrement pas une obsession. L'ordinateur pourrait m'être utile, mais je ne crois pas que cela va changer ma vie.»