S’installer à côté du livre papier
Publié le 03-03-2012 à 07h00
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Vous êtes porte-parole de la maison d’édition Quadrature spécialisée dans la nouvelle. Pouvez-vous expliquer votre rôle ?
Nous servons de poisson pilote à la libraire en ligne i6doc qui s’occupe de la mise en forme du fichier qu’elle envoie à immatériel.fr [plate-forme de distribution de livres numériques]. Sur les vingt-six livres que nous avons publiés, les huit derniers sont numérisés et disponibles partout. Mais ils ne se vendent pas. Actuellement, le marché n’existe pas. On est prêt et on attend. Pour les maisons d’édition francophones, le chiffre d’affaires du numérique est actuellement évalué à 0,5% du chiffre d’affaires global – 20% dans les pays anglo-saxons.
Est-ce dû au prix élevé des livres, à peine moins cher que le papier ?
Je ne sais pas.
Pousser le livre numérique, n’est-ce pas d’abord une volonté marketing ?
C’est possible mais pas certain. Selon moi, ceux qui annoncent la mort du papier sont en train de raconter les mêmes bêtises qu’au début du livre de poche puis de l’informatique. J’ai eu très peur un moment mais j’ai l’impression que le livre numérique, qui a notamment l’avantage de pouvoir agrandir les caractères, va prendre et venir s’installer à côté du livre papier. Et je crois finalement que la moins menacée est l’édition littéraire.¦ M.P.