Stephan, compétiteur d ans l’âme
Troisième Mercier à se lancer dans la mécanique, Stephan est d’abord un sportif accompli, un champion de l’extrême.
Publié le 09-08-2011 à 05h00
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« J'ai le dos cassé, les genoux aussi ». À 35 ans, Stephan a déjà bien puisé dans son capital corporel. C'est la rançon de la gloire pour celui qui fut longtemps l'un de nos meilleurs représentants en ski nautique.
« J'ai pratiqué toutes les disciplines en compétition, explique-t-il.Le slalom, le saut, le ski de figure, le barefoot (NDLR: skier directement sur ses pieds, sans planches) et même le wakeboard. J'avais pourtant peur de l'eau quand j'ai monté sur mes premiers skis à huit ans ». À 13 ans, il démarre la compétition qui la tiendra en haleine jusqu'à 23 ans, l'âge où il se blesse au dos.
À 35 ans, il a toujours la passion de l’eau et de la vitesse. Il a racheté un kata F1 de compétition qu’il a entièrement monté et équipé. Sur une coque Moore, un moteur de 225 V6 E Tec a été préparé à 350CV. Stephan possède un deuxième kata, à cockpit ouvert, cette fois.
Toutes les trois semaines, il sort la « bête » pour la tester en Meuse. Et là, il devient vite l’attraction.
Des G dans les virages
Les sensations sont extrêmes à bord de ce bateau qui peut franchir la barre des 200km/h. La sensation de vitesse y est impressionnante. « On passe du 0 à 100km/h beaucoup plus vite qu'en voiture. Dans les virages, on prend vite des G.À bord, on ne voit pas grand-chose. À l'intérieur du cockpit, il y a peu de place, tout est étroit ».
L’engin est équipé d’un airbag, ou plutôt d’un dispositif de sécurité permettant de mettre le pilote hors eau si son engin venait à se retourner. À l’avant, un coussin se gonfle au niveau du cockpit tandis que des écoutes se gavent d’eau à l’arrière, si bien que le bolide de course pique le nez vers le ciel.
Pour ce type d'engin, il n'y a plus de compétitions organisées en Belgique. La seule solution est d'aller aux Pays-Bas ou en France. « Oui, j'aimerais vraiment faire des courses mais je sais que cela fait peur à mon père et à mon épouse ».¦
B.M.