Éolienne d’Andenne : un coup dans l’aile
Des éoliennes à Héron en bordure du territoire d’Andenne ? L’auditeur du Conseil d’État n’est pas partant et renvoie le ministre à ses chères études.
Publié le 08-07-2011 à 09h51
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En conclusion, il y a lieu d’annuler l’acte attaqué. ça veut dire quoi ? Que l’auditeur du Conseil d’état n’est pas du tout partant pour l’installation de ces 6 éoliennes. Explication.
Héron et Andenne ont fait savoir haut et fort qu’elles ne voulaient de l’implantation de 6 éoliennes sur le territoire de la commune de Héron, juste en bordure du territoire d’Andenne. Une réaction qui était motivée par le feu vert donné par le ministre Philippe Henry pour 6 éoliennes sur 9 projetées.
Une ire communale d’autant plus provoquée par le fait que les deux fonctionnaires du SPW allaient dans leur sens.
L’auditeur du Conseil d’État n’est pas moins tendre et ne trouve guère de circonstances atténuantes à ce projet.
Qu’au niveau de l’impact paysager, ces éoliennes ne participent pas à la composition, à la conservation et au développement du patrimoine culturel, naturel et paysager.
Dans ce cadre, l’auditeur relève également l’impact visuel des « futures » éoliennes cumulé avec celui de celles existantes. et des autres parcs éoliens existants. Et de leur impact sur ce que l’on appelle les openfield des plateaux hesbignons mais aussi sur la transformation des points sur le patrimoine tel que la chapelle St Donat, les fermes de Montigny, de Narmont, de Landenne ou le château de Fernelmont.
On peut noter « Il semble que l’analyse des effets ce co-visibilité ait été sous estimée par l’auteur de l’étude qui aurait basé son étude sur un modèle de dimension plus réduite que les machines projetées. »
Et l’auditeur de renvoyer le ministre à ses chères études en indiquant que la « Région n’a pas pris en compte concrètement les autres parcs éoliens existants ou en projet.
Sans oublier les fameux chiroptères (chauve-souris) où la Région motive la suppression d’éoliennes mais explique que pour les autres on peut dire platement « on verra ce que cela donnera et puis on avisera. » Et bien ce n’est pas du goût de l’auditeur.
En conclusion, l’auditeur du Conseil d’État propose d’annuler l’arrêté ministériel du ministre Henry. Et l’auditeur est suivi dans 95% des cas.¦