La question se reposera
Écolo et Bailli : le couple fonctionne depuis dix ans. Sans se disputer en public. Les options ne sont pas forcément les mêmes, les problèmes se règlent en collège, sur le mode du consensus. « En collège, on n’a jamais voté », insiste le bourgmestre Benoît Dispa.
Publié le 10-06-2011 à 07h00
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Mercredi, pour la première fois, une ligne de fracture s’est ouverte en public. Non pas sur un point précis du conseil communal, mais sur une vision, celle de l’échevin Philippe Grevisse. L’échevin Écolo est un ardent défenseur de la décroissance. L’homme vit au-dessus de ses moyens et s’il n’en tient pas compte, la nature aura le dernier mot.
Son intervention, à fort contenu idéologique, a créé le malaise dans les rangs Bailli. Est-elle de nature à perturber de façon durable les relations entre les deux partenaires de la majorité ? S'il respecte les convictions du président du CPAS, le bourgmestre Benoît Dispa trouve son intervention malheureuse. « Oui, je trouve que son intervention était maladroite. Il a lu une note écrite, sans l'adapter alors que dans l'opposition, des ouvertures avaient été manifestées ». Mais d'emblée, il tempère. « Il y a un respect mutuel entre les deux partenaires. Et je respecte tout particulièrement le travail de Philippe Grevisse ».
L’incident est clos, mais les divergences de fond sont toujours là. Et elles sont appelées à s’amplifier quand le projet Abo-Wind – Nosse Moulin viendra officiellement sur la table. Que fera Bailli, dont on ne sent pas la volonté de faire aboutir le dossier Abo-Wind ?
Et surtout que fera Écolo, qui risque de se trouver coincé par un dilemme: se mettre en accord avec ses convictions profondes ou les sacrifier au nom du pragmatisme politique ? À un an des élections, la question prend tout son sens.¦