La Bruyère: Georges Sevrin était "un homme de parole"
Le bourgmestre de La Bruyère et député provincial honoraire Georges Sevrin est décédé dans son village natal d’Émines, ce 1er mai. Il avait 84 ans.
Publié le 02-05-2023 à 17h04 - Mis à jour le 02-05-2023 à 17h05
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Dire que la politique était inscrite dans les gènes de celui qui a été pendant 21 ans le premier citoyen de La Bruyère est sans doute un euphémisme. L’arbre généalogique du libéral Georges Sevrin, décédé à l’âge de 84 ans ce 1er mai, révèle qu’un de ses ancêtres prénommé Jean-Joseph a occupé le même poste, mais sous l’occupation française, au début du XIXe siècle.
Lorsqu’il embrasse la fonction de politicien une législature avant la fusion, Georges Sevrin prend directement en main la destinée de la Commune, en occupant le poste de bourgmestre. Une fonction qu’il ne quitte que 21 ans plus tard, au moment où il fait son entrée au palais provincial (le cumul n’était pas admis). Là aussi, Georges Sevrin occupe directement un siège à l’exécutif puisqu’il devient ce que l’on nommait à l’époque député permanent (on parle aujourd’hui de député provincial). Élu le 29 novembre 1991, son mandat est renouvelé en 1994 et en 2000. Mais il cède la main en janvier 2003, comme annoncé. C’est José Paulet qui lui a succédé. Un geste que le Gesvois n’a pas oublié : "C’était un homme de parole. Il s’était engagé à se retirer à mi-mandat et il l’a fait. Je pense que c’est une qualité suffisamment rare en politique que pour la souligner. Pour moi, c’est un grand monsieur". Grand par la taille mais aussi pour la ténacité dont il pouvait faire preuve : Georges Sevrin avait un caractère plein et entier lorsqu’il s’agissait de défendre ses opinions.
"Des discussions épiques"
"Je me souviens de discussions épiques avec son homologue socialiste et ancien bourgmestre de Mettet Adelin Mathieu, lors de séances du conseil provincial, commente le Cinacien Guy Milcamps. Adelin Mathieu voulait sauver le monde Georges Sevrin voulait sauver la terre."
Le pragmatisme l’a toujours caractérisé lui qui a enseigné dans le technique avant de devenir sous-directeur à l’Institut de promotion sociale de la Communauté française, à Namur. C’était en 1994. Pragmatique mais pas fermé pour autant à la discussion. Même s’ils ne sont pas du même bord politique, Guy Milcamps lui reconnaît un côté chaleureux et empathique. "On ne peut rester à la tête d’une commune pendant plus de 20 ans sans être à l’écoute de ses citoyens", dit le socialiste cinacien.
Homme de conviction, George Sevrin a marqué les esprits par sa force de caractère, sa bonne humeur, et son amour de la table. C’était aussi un "bosseur qui maîtrisait ses dossiers", précise-t-on encore. L’homme est décédé chez lui, à Émines, la localité qui l’a vu naître. Une continuité et un attachement à ses racines et aux siens qui ne lui ont jamais fait défaut