La Bruyère : passes d’armes, pas toujours courtoises, au sujet de l’argent public
On a parlé projets et investissements au conseil communal de jeudi soir. Un éternel sujet de discorde entre majorité et opposition.
Publié le 05-03-2023 à 16h25 - Mis à jour le 05-03-2023 à 16h26
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Peu de points étaient inscrits à l’ordre du jour de la séance publique du conseil communal de jeudi dernier. Ce qui a amené Grégory Charlot (D&B), le président du Conseil, à espérer, d’entrée de séance, que les débats puissent être super "lights". Vœu pieux s’il en est, puisque c’était sans compter sur l’un ou l’autre point qui a suscité quelques passes d’armes entre certains membres du Collège et, notamment, le conseiller de l’opposition Thibault Bouvier (MR).
La présentation par Jean-Marc Toussaint (PS), le président du CPAS, du rapport d’activités et du rapport financier du Plan de Cohésion Sociale (PCS) a eu le don de faire sortir Thibault Bouvier (MR) du bois. Celui-ci fustigeant le fait que l’on puisse dépenser quelque 30 000 euros par an pour des ateliers de couture, de jardinage, pour trois morceaux de tarte et taper la carte. "Je crois que le citoyen bruyérois est suffisamment mature que pour organiser son atelier de couture, taper la carte et faire ses activités de jardinage tout seul, sans avoir besoin d’un subside de la Région wallonne et de la Commune. Est-ce que vous ne trouvez pas ça délirant ? Est-ce que vous avez encore une notion de l’argent public ?" Une position qui n’est pas partagée par le groupe MR a souligné Laurent Botilde, le chef de file de l’opposition.
En réponse à l’intervention du conseiller Bouvier, le président du CPAS a rappelé que le PCS visait à encourager un paquet d’associations et de citoyens qui se donnent sans compter, et sans réclamer quoi que ce soit, pour faire en sorte qu’on recrée du lien dans notre société.
Des projets utiles pour le plus grand nombre
Le possible aménagement, à moyen terme, de la place du village de Meux a également été sujet à critiques de la part de l’opposition. Par la voix de Laurent Botilde, le MR a rappelé que, à l’heure actuelle, et au vu des finances communales, ce n’était pas une priorité. "On parle d’un montant à charge de la Commune de 1 114 000 euros. Cet investissement impactera nos finances à un moment. On est pour le projet, mais pas à l’heure actuelle."
Pour le bourgmestre Yves Depas (PS), cela a effectivement un coût, mais, précise-t-il, il s’agit d’enclencher, aujourd’hui, une fiche-projet afin d’éviter qu’il ne soit trop tard demain. Et Yves Depas de poursuivre "Si on taxe le citoyen, ce n’est pas pour prendre son argent et le mettre sur un compte en banque et que ce soit les banques qui en profitent. On essaye d’avoir des projets qui sont utiles pour le plus grand nombre de Bruyérois."
Une vision des choses qui va totalement à l’encontre de celle du conseiller Bouvier. "C’est assez sidérant d’entendre un bourgmestre qui dit “on n’est pas là pour garder l’argent sur les comptes pour que les banques en profitent”. Donc, on dépense. Mais quelle logique folle je viens d’entendre."
En réponse, le bourgmestre a répliqué que, pour lui, le rôle d’un politicien consistait à offrir des services et un bien-être aux citoyens, "Et c’est ce qu’on fait", a-t-il déclaré, avant d’ajouter à destination de Thibault Bouvier "Si tu vivais un peu à La Bruyère, si tu allais au contact des citoyens… tu te rendrais compte qu’il y a des besoins. On ne s’arrêtera pas parce que tu nous dis qu’on travaille mal. Nous, on veut travailler pour le plus grand nombre de Bruyérois".