La Bruyère: les finances en phase d’alerte
Les comptes de la Commune et du CPAS sont à l’équilibre, mais la situation se dégrade, dit l’échevin des finances.
Publié le 01-07-2022 à 17h57 - Mis à jour le 01-07-2022 à 18h02
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Le dernier conseil communal a été consacré pour une bonne part à la présentation des comptes annuels et des budgets de la Commune et du CPAS.
Comme l’a rappelé l’échevin des finances, Luc Frère (D&B), la situation budgétaire de La Bruyère est particulièrement difficile, même si les meubles ont été sauvés cette fois et que les deux budgets sont à l’équilibre. " Toutes les Communes sont logées à la même enseigne , explique l’échevin. Il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Chaque semaine, la presse locale fait état des difficultés rencontrées un peu partout à travers les comptes-rendus des conseils communaux. Une étude Belfius est sortie et est très inquiétante pour les finances communales ." Il n’est pas question actuellement de procéder à des licenciements au niveau du personnel, comme certaines Communes ont déjà été contraintes de le faire.
Des crises en cascade
S’il s’est déclaré un peu inquiet et a reconnu que la situation était très compliquée, le bourgmestre Yves Depas (PS) a toutefois évité de se montrer trop alarmiste. " La Bruyère échappe encore au licenciement pour le moment. Notre volonté est de réagir. Il faut bien réfléchir avant de mener une dépense pour éviter de licencier un jour. Nous allons continuer à mener des projets, d’autres devront être revus à la baisse. Nous n’avons plus le choix. "
Les causes ne sont pas dues à une mauvaise gestion, précise encore Luc Frère, mais à toute une série de mauvaises nouvelles qui se succèdent depuis deux ans. La crise du Covid, avec la perte de recettes qui en a découlé; les inondations qui ont coûté un million d’euros à la commune; l’inflation galopante; le coût des pensions; le tax-shift fédéral qui franchit son dernier palier; l’explosion du coût des matériaux ou encore les sauts d’index et la crise des réfugiés.
" Il faut déjà avoir les reins solides pour digérer de telles crises en cascade. Mais, chez nous, c’est d’autant plus difficile que nous avons fait des investissements jamais consentis depuis la fusion des Communes: maison communale, hall sportif, extension de l’école d’Emines; nous sommes à 10 millions d’euros. Très peu de Communes peuvent absorber de tels investissements sur 6 ans. "
Tant pour le bourgmestre que pour l’échevin des finances, les années à venir risquent d’être difficiles à vivre. " Il faudra se serrer la ceinture , dit Yves Depas. Il est clair qu’on ne maîtrise pas tout et que les décisions de la Région et du Fédéral impactent le communal. Mais nous gardons l’espoir de retrouver un rythme normal dans deux ou trois ans. "