Le Gaumais Pascal Mertens, trésorier du COIB
Originaire de Saint-Mard, Pascal Mertens, 59 ans, vient d’être nommé trésorier du COIB.
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/D7UK6UPECZG7NEG3HD2QF2OFWY.jpg)
Publié le 11-10-2021 à 06h00
Une belle consécration pour Pascal Mertens. À 59 ans, ce citoyen d’Émines (La Bruyère, province de Namur), originaire de Saint-Mard (Virton), vient d’intégrer la garde rapprochée de Jean-Michel Saive puisqu’il a été nommé, lundi passé, trésorier du Comité olympique et interfédéral belge, présidé depuis moins d’un mois par l’ancien numéro 1 du ping mondial.
Cet ancien sprinter de l'AC Dampicourt, de la génération de Michel Watrin (le père de Julien) et des frères Saussus, est loin d'être un novice dans le monde de l'olympisme, puisqu'il fait partie du Conseil d'administration du COIB depuis 2009. «Je dirigeais alors les Mutualités libres, l'un des partenaires du COIB, précise-t-il, et on m'a demandé d'intégrer le CA en tant que représentant des sponsors. C'était une nomination, pas une élection. Pour les législatures suivantes (NDLR: tous les 4 ans), j'ai été élu.»
Le 2e score francophone
Apprécié au point d’avoir réussi le 2e score des candidats francophones cette année, derrière l’ex-tenniswoman Dominique Monami, Pascal Mertens s’est vu proposer le poste de trésorier par Jean-Michel Saive, tandis que Monami et Tom Van Damme, le boss de la Fédération belge de cyclisme, ont hérité des deux fauteuils de vice-président.
«Je connais Jean-Mi depuis huit ans, poursuit le Gaumais d'origine. On s'apprécie, on est sur la même longueur d'onde et j'ai d'ailleurs fait campagne en sa faveur avant les élections pour la présidence. Je présidais déjà le comité d'audit au sein du CA et cette nomination comme trésorier peut dès lors apparaître comme une suite logique. Je pense qu'il y a une complémentarité dans les profils. Je ne vais certainement rien apprendre à Jean-Mi pour ce qui concerne le sport de haut niveau et à l'inverse, lui ne possède pas le bagage managérial que j'ai pu constituer au cours de ma carrière.»
Une carrière qui, après des études secondaires au collège Saint-Joseph de Virton (où son père était professeur de maths) et un master en économie à l’université de Namur, l’a conduit dans les secteurs bancaire et industriel puis, à partir de 1994, dans celui de la santé. Il a dirigé les Mutualités libres, puis des hôpitaux à Mons, Ottignies et Namur avant de prendre, il y a un an, la direction de Mensura Wallonie, un service externe spécialisé dans la prévention et la protection au travail.
Paris 2024, un gros enjeu pour le COIB
Au poste de trésorier du COIB (une tâche bénévole, précisons-le), Pascal Mertens succède à Marc Coudron, président de l'Association belge de hockey. Dans sa ligne de mire, les prochains Jeux de Paris évidemment. «Ce sera un enjeu particulier pour le COIB, dit-il. Certes, en matière de logistique, ça coûte moins cher que des Jeux à Rio ou Tokyo grâce à la proximité. Mais cela va représenter davantage de contraintes. La Belgique voudra, plus encore qu'avant, y faire bonne figure puisque ça se passe chez nos voisins. L'obligation de résultats sera plus élevée. Et on sait que les supporters voudront s'y rendre en masse. On le constate déjà avec certaines demandes de nos partenaires. Autre enjeu: l'accueil de délégations étrangères. Pour des stages préparatoires aux Jeux, elles chercheront forcément des installations adéquates dans le voisinage. Il y a là, pour le sport belge, une belle opportunité de se mettre en vitrine. Et donc un important travail de lobbying à réaliser. Pour ça, on va chercher à augmenter le budget bien sûr. Tout n'est pas de mon ressort et de celui du CA évidemment. On travaille en symbiose avec une cinquantaine de collaborateurs chargés du volet opérationnel. Le CA intervient davantage au niveau stratégique. Et il m'appartient de vérifier que la balance budgétaire est toujours bien en équilibre.»