La vie après le maïorat (15): dans son jardin à La Bruyère, changement de Cappe
Colombophile, chasseur, pêcheur... Pour le Bruyérois Robert Cappe, le naturel revient au galop après 34 ans de politique.
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Publié le 24-01-2020 à 18h00
Deva, jolie springer anglais, attend sur le pas de la porte. «Elle m'accompagne toujours à la chasse», avance Robert Cappe. « C'est une incroyable débroussailleuse. Elle débusque les canards!». La chienne de l'ancien bourgmestre de La Bruyère aboie aussi quand un journaliste franchit le pas de la porte. L'ambiance sera pourtant relax et conviviale. «Ils ont bien fait de mettre le MR dans l'opposition», plaisante Christiane, l'épouse du libéral. «C'est vrai que je découvre bien d'autres facettes de l'existence. Cette tripartite m'a donc rendu service! J'ai toujours dit que je ne comptais pas mourir en dessous de mon bureau...»
J’ai été garde-chasse avant d’être bourgmestre.
La vie de l’ancien bourgmestre, âgé aujourd’hui de 75 ans, semble désormais organisée en trois saisons: la chasse, la pêche et la colombophilie.
«J'ai été garde-chasse avant d'être bourgmestre. J'ai toujours adoré ça. Mais sur La Bruyère, je ne chasse que trois, quatre fois par an. Je ne suis pas un viandard...» On croirait quasiment entendre le Rhisnois parler des bons et des mauvais chasseurs, au plein cœur du Bouchonnois...
La pêche, à Meux
Pour la pêche, Robert Cappe, pourtant amateur de grands voyages, ne file pas pour autant vers l’Écosse ou l’Irlande. Il a fait plus simple,il a acheté un étang à Meux. Mais ce n’est pas encore la saison pour taquiner le goujon.
Par contre, pour les «colons», la mission est quotidienne. «J'ai une centaine de pigeons, mon père avait déjà cette passion», détaille le colombophile de la rue des Spinettes. «L'entretien des cages, c'est tous les jours. Mais j'ai perdu mes deux champions. Il y en a qui avait fait 99e à Chateauroux...»
Un abribus au Brésil
Cela n'empêche pas Christiane et Robert de passer régulièrement en mode «pigeons voyageurs». «On a visité la Chine, le Mexique, Nouvelle-Zélande...», énumère l'ancien bourgmestre. «Mais même loin à l'étranger, son GSM n'arrêtait pas de sonner», assure Christiane.
«Je me souviens de cette dame qui m'avait appelé pour un abribus démoli», embraie Robert Cappe. «Je lui ai dit que j'étais au Brésil et qu'on allait donc devoir faire bref. La dame m'avait répondu: Et mon abribus, alors?».
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Chassez le naturel... Robert Cappe vous parle de chasse, de pêche et puis, entre deux brocards et trois ramiers, surgissent des nids-de-poule. «C'est grave, l'état des routes», se lamente celui qui était encore le bourgmestre de La Bruyère en... 2018. «Nous, on remettait 40 tonnes de tarmac tous les ans...»
Le Rhisnois assure avoir tourné la page de son histoire politique. «Mais c'est vrai qu'un peu partout, on m'appelle encore mayeur ou monsieur le bourgmestre. Je sais que certains me sentent les pieds mais pour beaucoup, c'est sincère», estime Robert Cappe. «Je suis très régulièrement accosté pour me confier ce qui va, ce qui ne va pas... Si je dois faire une petite course, acheter une baguette, et que je suis pressé, je n'ose pas aller à l'Intermarché de Rhisnes. Je vais à Saint-Servais. Mais même là...»
Et l'ancien bourgmestre d'évoquer une autre situation problématique et d'annoncer: «Je vais faire mettre un point à l'ordre du jour d'un prochain conseil». Jamais contre l'idée de lever un lièvre.
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