Un dragon pour réchauffer les traditions
En 16 ans, le carnaval du dragon a doté le village d’Emines d’un amusant folklore. Et les chevaliers remontent au créneau ce week-end.
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- Publié le 02-02-2017 à 05h00
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Ils sont 44 chevaliers, et même 48 à l'issue de la cérémonie d'intronisation qui aura lieu dimanche, au plus fort du carnaval du dragon. Si les chevaliers d'Emines doivent désormais se réunir autour d'une table ronde, ils devront bientôt organiser leur réunion dans une des boules de l'Atomium. Plus sérieusement, depuis sa création, il y a 15 ans, le carnaval éminois joue pleinement son rôle de cohésion et d'intégration des nouveaux venus. «Le groupe grandit très fort, nos petites traditions sont encore jeunes mais on veille aussi à ce qu'elles soient respectées», commente Jean-François Marlière.
C'est ainsi que dès novembre, une couturière veille à ce que les costumes des chevaliers, petits et grands, et de leurs dames soient impeccables pour le grand jour. «Il y aura 48 chevaliers, rejoints plus tard dans la journée par 75 épouses et enfants... Vous imaginez donc le boulot.» La rigueur passe aussi dans l'accessoire. «Chaque année, le chevalier participant reçoit aussi son grelot. Et on veille à ce que le compte soit bon pour la journée du dimanche.» Des petits détails qui assurent aussi la cohésion d'un groupe.
«On a d'ailleurs créé un comité des traditions», continue Jean-François Marlière. «Les fils, à partir de 13 ans, viennent nous rejoindre en fin de matinée. Et pourquoi un petit voisin du même âge ne pourrait-il pas nous rejoindre aussi, comme chevalier. C'est le genre de questions sur lesquelles on doit débattre. Il faut que ce soit clair.»
L’implication plus grande des femmes est aussi à l’ordre du jour, histoire d’éviter de faire porter aux chevaliers le casque d’irrécupérables machos.
Et puis, il y a aussi des débats encore plus fondamentaux. Comme celui de la plume du heaume. «Doit-on la mettre plus à l'arrière ou plus à l'avant, face au vent ou plus aérodynamique.» Les discussions sont lancées. Et elles ne seront toujours pas terminées dimanche soir, au moment de mettre feu au bûcher.