L’éolienne des enfants fait des petits
Depuis 2006, une éolienne qui est la propriété des enfants tourne à Mesnil-Église. Un projet de voir s’étendre ce concept est dans l’air.
Publié le 30-04-2013 à 06h00
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Elle s’appelle fondation Kids & Wind «Pacific Planet». Bernard Delville et son épouse se trouvent à l’origine de cette fondation. La structure vise à reprendre l’idée d’éolienne des enfants de Mesnil-Église et de l’étendre au niveau européen.
Au départ de cette fondation, on trouve une éolienne de 800kW qui a été mise dans le vent en 2006. La particularité de cette machine: elle est propriété exclusive des enfants. On trouve derrière cette réalisation 850 enfants-coopérateurs regroupés dans la coopérative. Du côté de la production, on annonce, à ce jour, une production de près de 8 millions de kw/heure.
Cette idée assez novatrice mêlant les enfants avait germé dans l’esprit du Mesnilois Bernard Delville. Pour trouver les fonds nécessaires à la réalisation du projet, une souscription publique avait été lancée. Le budget avait été trouvé rapidement.
Partant de cette idée, le Mesnilois et son épouse veulent pousser les choses plus loin. Il est question de dévellopper l’idée au niveau européen et de faire sortir de terre une ferme éolienne de 100 MWatt étendue sur toute l’Europe et qui serait propriété exclusive des enfants.
Un réseau
Quand on parle de ferme éolienne, faut-il voir une concentration de machines à un endroit? La réponse est apportée par Bernard Delville. Il s’agit d’un réseau d’éoliennes d’une puissance oscillant entre 1 et 2MW qui reliera différents pays européens. Si d’autres pays appartenant à d’autres continents sont séduits, ils pourront rejoindre le mouvement.
En terme financier, l’action menée sur l’Europe représente un investissement sur 12 ans de 150 millions d’Euros. Le financement sera assuré par des donations les participations des enfants de l’Union, des prêts bancaires et des aides locales ou européennes.
Dégâts nucléaires
Dans ce projet, il est question de produire un minimum de 200 GWh par an, soit l’énergie électrique de 65 000 familles. Concernant les bénéfices, ils seront distribués naturellement aux actionnaires enfants, 2%, et engagés dans des projets environnementaux, éducatifs et de solidarité avec l’enfance défavorisée dans le monde. On annonce qu’on donnera priorité aux projets portés par des enfants victimes de dégâts nucléaires aujourd’hui et demain.
Dans cette vision, on est loin de porter un projet éolien pour l’appât de bénéfices. On a comme but de conscientiser les enfants européens aux enjeux énergétiques et à leurs impacts sur l’économie et la gestion du monde. On parle de partage et d’agir solidairement.
Pour se lancer dans le concret, les fondateurs ont apporté une mise de départ. Comme pour le cas de Mesnil-Saint-Blaise, on passera par des structures coopératives.