Hastière: l’homme ne comprend pas qu’on l’accuse du viol de sa nièce de 6 ans, mais les éléments matériels s’accumulent

Les faits présumés ont eu lieu entre mars et octobre 2021. L’homme conteste les faits. Le parquet requiert six ans ferme à son encontre.

S.M.
Hastière: l’homme ne comprend pas qu’on l’accuse du viol de sa nièce de 6 ans, mais les éléments matériels s’accumulent
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Cela fait 17 mois qu’un habitant d’Hastière d’une petite vingtaine d’années est en détention préventive. En octobre 2021, il a été placé sous mandat d’arrêt, suspecté d’avoir abusé de sa nièce de six ans, durant plusieurs mois.

L’enfant a dévoilé les faits qu’elle aurait subis à son institutrice. "Elle a expliqué que son tonton lui faisait des bisous sur la bouche, la touchait et l’a déjà rejointe dans son lit pendant la nuit ", explique le parquet de Namur qui a requis six ans de prison ferme à son encontre.

Le prévenu conteste tout depuis son interpellation. Perdu et abattu, détaché de la réalité, il dit ne pas comprendre tout ce qui lui arrive. Pourtant, des éléments matériels existent, comme le souligne le président Hauquier. En plus des déclarations de l’enfant jugées crédibles par un psychologue, une expertise médico-légale a mis en avant une incision cicatrisée de l’hymen pouvant correspondre à une tentative de pénétration. L’ADN du prévenu, provenant de son sperme, a par ailleurs été retrouvé sur l’édredon du lit de l’enfant. Enfin, l’analyse du matériel informatique du prévenu a mis en avant des recherches pornographiques impliquant de jeunes enfants, avec notamment des relations oncle/nièce. "Je ne comprends pas", dit le prévenu.

Son conseil, Me Fery, plaide l’acquittement au bénéfice du doute. "Le faisceau de présomptions est évident mais c’est un dossier plus complexe qu’il n’en a l’air." La défense pointe notamment la grande souffrance psychologique dans laquelle se trouve l’enfant. "C’est la première fois que j’entends parler de dépression pour un enfant de six ans. " Dans le cas où le tribunal ne suivrait pas cette demande, une disqualification en tentative de viol est demandée et une peine maximale de cinq ans de prison avec sursis probatoire est requise.

Jugement le 19 avril.

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