Une nouvelle ligne aérienne à haute tension entre Hastière et Beauraing
Les grands travaux de remplacement d’une liaison aérienne en fin de vie, reliant les postes électriques d’Hastière et de Pondrôme, commenceront l’an prochain.
Publié le 26-09-2021 à 18h21
Nouveaux travaux qui concernent, comme l’autoroute de l’eau, les trois communes d’Hastière, Houyet et Beauraing. Ceux qu’Elia, gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique. Le projet vient d’être présenté au public de ces communes. La dernière a été Hastière où il n’y avait pas plus de monde qu’ailleurs, ce qui est dommage.
Le chantier répond à deux besoins majeurs; assurer la fiabilité du réseau et garantir la sécurité d’approvisionnement dans la région, dans un contexte de transition énergétique et de croissance de la production d’énergie renouvelable.
Cette réunion n’est pas obligatoire mais elle a permis d’entendre quelques conclusions bien concrètes détaillées par un représentant du bureau «CSD ingénieurs» qui a détaillé, pour le public, différents chapitres de l’étude d’incidences en rapport avec ces travaux. À savoir où et comment la ligne aérienne à haute tension qui reliera Hastière à Pondrôme sera réalisée, quelles sont les principales incidences du projet ou encore les raisons pour lesquelles on n’a pas préféré une liaison souterraine, ce qu’Hastière, par la voix de l’échevin Derijcke, aurait souhaité.
L’ancienne ligne sera enlevée et la nouvelle ligne à haute tension suivra presque le même couloir. Elle couvre une distance de 18,8 km (4,5 km à Hastière, 7,8 à Houyet et 6,5 à Beauraing) et sera composée de 85 pylônes en béton d’une hauteur de 12 m. On passera de 70 kV (70.000 volts) à 110 kV (110.000 volts). Cela demandera, notamment, le déboisement d’un couloir de deux fois 15 m. Les travaux devraient débuter entre janvier et avril 2022 et s’étendre jusqu’au début de 2025.
Au niveau de la biodiversité, pour ne prendre que quelques exemples et en concertation avec le DNF, la ligne passera, en effet, au-dessus de trois sites Natura 2000 et trois sites de grand intérêt biologique. Cinq périmètres d’intérêt paysagers seront aussi traversés ainsi que deux points de vue. La ligne sera un peu décalée, à Mesnil-st-Blaise afin de ne pas passer dans une zone d’habitat.
Pourquoi pas une liaison souterraine?
Les travaux traverseront 90% de sites non urbanisables et moins de 5% de zones d’habitat. Question; pourquoi alors ne pas faire passer la ligne par liaison souterraine?
Parce que le coût est plus cher. Deux tracés ont été étudiés, de 22,4 et 29 km. il faut dégager pas mal de terre étant donné qu’il faut creuser jusqu’à 1m ou 1,50 m, provoquer énormément de passages de camions, adapter les postes de haute tension. La région traversée est rocheuse et donc plus coûteuse. Voilà ce que répond notamment Elia.
À la question d’un membre du public sur la solidité des pylônes en béton, la réponse a été: ces nouveaux pylônes sont en béton haute performance beaucoup plus résistants aux vents et aux tempêtes, capables d’apporter une alternative aux treillis métalliques. La réduction de l’emprise au sol est aussi l’avantage principal de ces pylônes.