Super Hérisson en mode tapage nocturne
Le groupe hastièrois sort un nouvel album. Quelques mois plus tard que prévu. Ça bouge, ça danse… et c’est frustrant.
Publié le 13-01-2021 à 06h00
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Les chansons donnent une seule envie: boire des bières et «pogoter» en se marrant entre potes.
Une situation qui ne risque pas de se présenter dans les semaines à venir. «C'est frustrant de ne pas pouvoir s'exprimer, partager des moments sur scène et après», confie Loïc Mottet, chanteur du groupe privé de scène depuis des mois et dont l'album Tapage nocturne est prêt depuis avril.
«On travaille dessus depuis la sortie de notre premier EP (mini-album, en septembre 2018, NDLR). On avait envie de faire quelque chose de plus grand, de plus abouti. On s'est permis de faire des choses qu'on ne pourra pas complètement reproduire en live, sur scène, comme les quatre lignes de guitare qu'on a placées sur un morceau.»
Le groupe a mis à profit la crise pour peaufiner encore certains titres. En ajoutant des sons, des bruitages, une ligne d'instruments çà et là. «Malheureusement, on est tombé sur la pire période du monde pour sortir un disque. On en a profité pour ajouter des détails, faire quelques retouches avec l'ingénieur du son. On a réussi à faire ça en télé-enregistrement, chez nous. Finalement, c'est un mal pour un bien.»
L'opus est uniquement sorti en version dématérialisée. «On l'a sorti pour les fêtes, pour faire plaisir aux gens. On est un groupe de scène. On aimerait lier la sortie du disque physique à un concert, organiser une soirée et vendre l'objet. Tous les visuels sont prêts depuis avril.»
«On gueule pendant 4 minutes»
L'album mêle des morceaux aux «vibes différentes» dans un style ska/rock/punk. «Certains titres reprennent des codes de la chanson française, d'autres sont plus rap. À côté de cela, on a des titres punk de chez punk sur lesquels on gueule pendant quatre minutes», sourit le chanteur. Le fil rouge de toute façon, c'est le côté festif, l'envie de bouger.»
L'album est riche en instruments… physiques. «On est sept dans le groupe. Chacun avec nos spécificités (lire par ailleurs), précise Loïc Mottet. On aime les vrais instruments, cela apporte un côté plus organique, une puissance plus naturelle avec les cuivres, les guitares, les percussions.»
Pour l'instant, la formation est en stand-by au niveau des répétitions. «On a essayé de répéter par vidéoconférence mais on a arrêté… parce qu'on ne faisait que se bourrer la gueule, s'amuse-t-il. On se rend compte qu'on a besoin de se voir avec notre mode de fonctionnement.»
Il termine: «Au début, on a continué à répéter à Hastière, en respectant les distances. On avait fait des marques au sol dans le local de répétition. Avec le couvre-feu, ce n'est plus possible. Dès qu'on le pourra, on reprendra les répétitions le dimanche après-midi. On profite du temps qu'on a pour le moment pour créer des ossatures de morceaux. Mais la dimension humaine nous manque.»www.superherisson.com