Eden Meuse, tout le contraire d’un eden
Les résidents d’un camping devenu lieu d’habitat permanent, subissent des coupures d’eau et d’électricité. Problème privé, mais pas uniquement.
Publié le 26-01-2018 à 06h00
:focal(507x348:517x338)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2ISYPPQSZNDKBH6BDOXSODR53I.jpg)
Eden Meuse, sur la route entre Hastière et Mesnil-St-Blaise. C’est un «domaine», soit un camping devenu lieu permanent de résidence. Ce n’est pas l’eden dont parle la Bible, non seulement il n’y coule pas le lait et le miel, mais même pas l’eau. La situation n’est pas récente. Mais fin de l’année 2017, elle s’est aggravée, devenant très pénible pour les habitants d’environ 400 parcelles. Une délégation d’entre eux est venue faire part de la situation au conseil communal. Déjà au courant. Notamment le bourgmestre Claude Bultot (PS). À en juger par ses paroles, il a déjà bougé. Mais il n’a pas été très prolixe sur son action. Dans un domaine privé, mais le problème dépasse ce cadre. On peut le décrire comme sociétal.
Mathieu Morelle, l’enfant prodigue du cdH (opposition), a lancé la première rafale et situé le problème vécu à Eden Meuse. Selon ses informations, l’eau ne coule plus car il n’y a pas assez de courant pour faire tourner les pompes. Réponse de la majorité: il y a du courant mais il y a des coupures parfois plusieurs fois par jour, d’un quart d’heure ou de vingt minutes. Répétons-le. Formellement, il ne s’agit pas d’un problème communal.
Il faut distinguer: la gestion dépend du privé et en l’occurrence ici d’une syndic. Mais le bourgmestre reste responsable de la salubrité et de la sécurité. Claude Bultot n’a pas dit que cela ne l’intéressait pas, il a contacté Ores qui lui a répondu qu’un entrepreneur d’électricité était en train d’analyser le réseau du domaine.
S'il y a un problème à la cabine, Ores s'en occupera. L'intercommunale pense que si la répartition des phases redevient correcte, ce à quoi s'attelle l'entrepreneur privé, la situation s'améliorera rapidement. Ce serait une question de jours. «Ma porte est ouverte, je n'ai pas besoin de ces grands esprits qui s'emparent d'un problème connu et qui ne se répare pas en un jour». Voilà ce que nous explique Claude Bultot. Il ajoute qu'amener un groupe électrogène n'arrangerait rien.
On pouvait le prévoir, le problème allait provoquer la discussion entre majorité et minorité, ce fut le cas.
Deux types d’Hastiérois?
Jean-Joseph Nennen (opposition) a souligné l’explosion démographique dans les domaines, ce qui n’arrange rien au niveau des problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité.
Le conseiller s’est demandé s’il y avait deux types d’Hastiérois pour connaître pareille situation. Ce qui a provoqué la colère du bourgmestre. Claude Bultot a répété qu’il n’avait aucun droit sur le domaine privé.
«Je n'ai jamais dit que je ne faisais rien», a ajouté Claude Bultot. Ce que M. Nennen a bien compris. «Mais ne pourrait-on aller plus loin?», a demandé ce dernier. Comment? La question reste ouverte. D'autant que selon le bourgmestre, Eden Meuse est encore le domaine qui va le mieux sur le territoire communal.