1 694 non au projet éolien Windvision
Ils étaient là, bien présents, pour dire non au projet éolien Windvision, à l’heure précise à laquelle se terminait l’enquête publique.
Publié le 18-04-2013 à 06h00
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Rappelons l’intention de Windvision, sur Gesves-Ohey, de placer six éoliennes de 150 mètres, d’une puissance de plus de 3 Mégawatt.
Une petite douzaine d'opposants au projet, du collectif Non aux éoliennes à Gesves-Ohey a remis hier au bourgmestre José Paulet les réclamations récoltées ainsi qu'une contre-étude d'incidences, démontrant ce qu'il estime être les erreurs et omissions de l'étude d'incidences effectuée par le bureau d'études CSD. Rien que pour Gesves, il y a eu 1 694 réclamations, par courrier ou par courriel. Il en serait de même pour les autres communes qui ont organisé une enquête publique, à savoir Ohey, Assesse et Havelange. L'opposition devrait se concrétiser par quelque 7 000 réclamations.
Lors de la remise de ces documents, Guido Van Velthoven a expliqué que pour le collectif, le projet est illégal. Il y a six ans, un projet du même promoteur, au même endroit, avait été refusé sur recours pour violation de l'article 127 du Cwatupe qui impose de respecter, structurer ou recomposer les lignes de force du paysage. Comment peut-on imaginer que le nouveau projet avec des éoliennes encore plus envahissantes puisse respecter le prescrit prémentionné?, se demande ce responsable du collectif.
Plaidoyer pro domo
À la fermeture officielle de l’enquête, la doctoresse Sabine Leduc a exposé les doléances des riverains potentiels au niveau de la déstructuration de leur environnement, des nuisances sonores et la dévalorisation des maisons des riverains. Plusieurs quartiers risqueraient d’être sérieusement touchés, a-t-elle précisé à savoir Space, Sierpont, l’ancien couvent Francesse, Thirifays, Sorée, le château Wallay, Champia, la ferme de Borsu ainsi que le sud d’Ohey.
Pour la doctoresse, il est établi que les nuisances sonores et visuelles engendrent des maladies environnementales comme insomnies, troubles de l’humeur, irritabilité, dépressions ou palpitations.
Elle a constaté que l'étude d'incidence a été réalisée alors que le demandeur n'a pas encore arrêté son choix définitif quant au constructeur et au modèle précis qu'il compte installer sur le site. Pour elle, il ne s'agit pas d'un projet citoyen, mais bien d'une proposition étrangère dans un but strictement financier.
La contre-étude d’incidences du collectif estime que le projet n’est pas rentable sur le plan énergétique, entre autres parce que les éoliennes se trouvent l’une derrière l’autre dans le sens du vent. Sur le plan du bruit, poursuit le document, il a été fait appel à une norme hollandaise que le Conseil d’État vient de déclarer illégale. En outre la simulation de l’émergence du bruit total, éoliennes comprises, par rapport au bruit de fond est inadmissible et violerait les normes françaises et italiennes.
Le rapport regrette encore que l’étude d’incidences ait totalement oublié la présence d’une éolienne à 333 mètres du parc à conteneurs d’Ohey et de la cité Sierpont, à construire.
Pour le collectif, l'étude d'incidences du groupe promoteur est un plaidoyer pro domo.