De Gembloux à Sintra: l’entraînement cynophile portugais de Nico, le pompier, et Oly, sa Malinoise (photos)
Il y a une dizaine de jours, le pompier gembloutois Nicolas Lombet a participé à un challenge cynophile au Portugal. Avec sa fidèle alliée à la truffe en alerte, Oly.
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- Publié le 07-06-2023 à 08h00
Au même moment que ses collègues de la zone Nage chapeautaient le Grimpday à Marseille, dans le même esprit de rencontres et de partages de techniques pour être plus performants, c’est à un autre rendez-vous international que participait le pompier volontaire et cynophile gembloutois, Nicolas Lombet, aux abords de la petite ville de Sintra, au Portugal. "Ce challenge avait lieu durant tout un week-end. Outre des pompiers portugais, il y avait des Espagnols et moi, qui était le seul Belge. Ils étaient étonnés que je me déplace si loin."
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Si en tant qu’intervenant cynophile, Nicolas dépend du fédéral, c’est bien la zone Nage qui a aidé Nicolas à réaliser ce voyage et cette activité de développement de sa spécialité mais aussi de repérage, en vue de faire participer d’autres de ses collègues lors d’une prochaine édition.
Un test grandeur nature et décombres
"Le but du concours était de retrouver des personnes sur un terrain de décombre, comme nous en avons l’habitude chez nous. " Outre l’efficacité du chien – dans le cas de Nicolas, Oly, une femelle berger belge malinois de 8 ans –, son obéissance, sa dextérité et son autonomie étaient testées.
"Outre les personnes à rechercher, les organisateurs (NDLR. la Odysecur Academia Portuguesa de Segurança e Emergência) avaient réparti sur la zone des enregistrements audio avec des cris humains mais aussi du matériel pour distraire les chiens: des jouets, de l’alimentation et d’autres animaux." Enfin, certaines parties de l’aire de fouille étaient interdites aux maîtres.

"Il a fallu nous adapter. Nous avons fini 6e du concours, en notant des points à améliorer, Oly ne s’est pas laissée avoir par les pièges. Mais nous devons être plus indépendants. C’est un classique, nous sommes peut-être trop fusionnels. Puis, les deux journées de voiture pour le trajet aller ont aussi pesé sur notre fraîcheur au moment d’aborder l’épreuve. Mais ce genre de test donne une idée sur la faculté du chien à s’adapter, notamment face à un changement de climat brusque. Au Portugal, nous avons été confrontés aux premières grosses chaleurs, il faisait très sec. Oly était meilleure en soirée et la nuit. "
Au contact de ses pompiers, alliés le plus souvent, comme lui, à des bergers malinois, mais aussi à des border collie, Nicolas a pu prendre conscience d’autres façons de procéder. "En Belgique, nous dépendons du fédéral. Au Portugal, ils fonctionnent par zones. Et si la spécialité cynophile est connue au sens large, ils sont beaucoup plus avancés dans certaines techniques. D’autant plus que, chez nous, la procédure d’appel fédérale, notamment pour les personnes disparues, doit être améliorée pour être les plus efficaces possible sur le terrain. "
Vite dit
Rendez-vous en Belgique
L’échange de compétences va continuer puisque Nicolas en a profité pour inviter les collègues portugais, en observateurs, à une manœuvre des différents services de sécurité civile, de Belgique, Luxembourg et France, qui se déroulera à cheval sur les provinces de Liège et Luxembourg, les 11, 12 et 13 août.
Après Oly, viendra le tour d’Urbex
Quant à Oly, si elle approche tout doucement la pension (à 11 ans), la relève se prépare, avec deux ans et demi de formation. L’heureux élu est aussi un berger malinois, au nom prédestiné: Urbex.