Gembloux: toute jeune mais avec un lourd passé, elle tente d’assassiner son voisin avec un couteau minutieusement choisi

Elle a porté trois coups de couteau à la victime. Cinq ans de prison sont requis contre cette prévenue, à peine majeure, au parcours de vie difficile.

JVE
Le conseil de la prévenue confie que suite à un parcours de vie compliqué et à un trop-plein, sa cliente voulait commettre un fait grave et aller en prison pour trouver de l’aide.
Le conseil de la prévenue confie que suite à un parcours de vie compliqué et à un trop-plein, sa cliente voulait commettre un fait grave et aller en prison pour trouver de l’aide. ©Bartlomiej Zyczynski - stock.ado

Une scène d’une grande violence a eu lieu le 1er septembre 2022, à Gembloux. Suite à une dispute de voisinage, la prévenue, née en 2004, est partie à la rencontre de son voisin armée d’un couteau. Elle lui en a donné un coup dans le dos alors qu’il avait le dos tourné puis deux autres, à l’épaule et au bras.

Elle déclare: "Je n’étais pas dans mon état normal, j’avais pris de l’alcool et des stupéfiants, j’étais en colère, mais je ne voulais pas le tuer. Je m’en veux pour ce geste, je veux me faire aider, pour gérer mon impulsivité, je dois grandir, gagner en maturité."

La prévenue a fait le point sur son parcours de vie: "J’ai pris de l’héroïne, de la cocaïne, de la méthadone. Je consomme toujours du cannabis. Les médicaments me bouffent le cerveau et me transforment en lavette. J’ai fait une tentative de suicide à 14 ans, j’ai connu le SAJ, le SPJ, j’ai fait des fugues, j’ai été à la rue et me suis prostituée. Je vois actuellement un psychiatre et je veux m’en sortir."

Présent lors de la scène, le compagnon de la prévenue a pris la fuite. "J’ai préféré partir car j’étais en probation et je ne voulais pas avoir de problèmes, je ne voulais pas être intercepté."

Le substitut Gaublomme requiert une peine de 5 ans de prison à l’encontre de la prévenue. "Une zone létale a été visée, la victime a souffert d’un pneumothorax. Au préalable, la prévenue avait testé plusieurs couteaux pour voir lequel s’enfonçait le mieux dans une planche en bois. Elle a annoncé à la victime qu’elle allait se retrouver dans un cercueil. Après les faits, elle a dit aux policiers qu’elle aurait dû tuer son voisin. Elle avait dit à son compagnon qu’il ne la reverrait pas, que c’était elle ou la victime." Un an de prison est requis contre le second prévenu, pour non-assistance à personne en danger.

Le conseil de la prévenue confie que suite à un parcours de vie compliqué et à un trop-plein, sa cliente voulait commettre un fait grave et aller en prison pour trouver de l’aide. Un sursis probatoire pour ce qui excède la détention préventive déjà effectuée est plaidé pour les deux prévenus.

Jugement le 11 mai.

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