Gembloux : un premier pas pour la Maison de la Nature
Le projet prévu en zone naturelle déroge au plan de secteur. Il nécessite une dérogation de la part de la Région. L’enquête publique est en cours.
Publié le 18-06-2021 à 06h00
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Le projet de créer une Maison de la nature en bordure de la réserve naturelle de l’Escaille existe déjà depuis de nombreuses années. Celui-ci fait même l’objet d’une fiche projet reprise au plan communal d’aménagement rural (PCDR). Une fiche que le collège communal a choisi d’activer sur base d’un avis rendu par la Commission locale de développement rural.
Premier pas dans ce qui s'annonce être un long cheminement administratif: l'obtention d'une dérogation auprès de la Région. Comme le rappelle l'échevin du Développement rural, Emmanuelle Delsaute, le site sur lequel il est prévu de construire la Maison de la nature est repris en zone naturelle au plan de secteur. «Même si nous avons déjà eu des contacts positifs informels avec la Région, celle-ci a souhaité que nous ayons un certificat d'urbanisme en bonne et due forme avant d'aller plus loin. Cela permettra d'asseoir la solidité du dossier.»
Par la suite, le projet pourra encore évoluer avant qu’une demande de convention, ouvrant la voie à l’obtention de subsides dans le cadre du développement rural, ne soit adressée à la ministre Tellier.
Une fois la signature de cette dernière décrochée, il restera à établir le cahier des charges et désigner un auteur de projet. Patience donc avant de voir sortir de terre cette Maison de la Nature dont le coût est estimé à ce stade à 1,250 million d’euros.
Réhabiliter l’ancien moulin
En plus de contribuer à valoriser la vallée de l'Orneau et son écosystème spécifique, le projet de Maison de la Nature comporte un intérêt patrimonial. En effet, c'est sur les ruines de l'ancien moulin de l'Escaille, à deux pas du verger didactique et de la N4, que celle-ci devrait prendre place. Le site a été racheté par Natagora il y a plusieurs années. Selon le scénario sur la table, il devrait être cédé à la Ville par emphytéose. «L'objectif n'est pas de reconstruire à l'identique, mais plutôt d'évoquer les volumes d'antan et ainsi retrouver la physionomie du bâtiment, précise l'échevin Delsaute. D'autre part, Natagora a sauvé un ancien mécanisme de meunerie. Il pourra lui aussi être sauvegardé.»
La Maison de la nature accueillera différentes associations en son sein et comptera trois grands espaces. L’un dédié à l’accueil des visiteurs, un autre réservé aux échanges et autres activités didactiques et enfin un local destiné à abriter le matériel nécessaire à l’entretien du site.
Un atout pour la commune
Pédagogie, environnement, écologie, patrimoine, le projet de Maison de la Nature est à la croisée de bien des chemins. «Cette mixité est véritablement enthousiasmante, glisse Emmanuel Delsaute. Ce projet est de nature à donner un réel attrait à Gembloux, que ce soit de par le site où il se trouve, son objet, ou encore sa vocation à recevoir des gens qui viendront de l'extérieur et qui contribueront à développer le tourisme et par ricochet le commerce.»
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