Le projet Euro-Gembloux entre en gare
La SA Euro-Gembloux a introduit une demande de permis unique pour la première phase du projet Eurofonderie, à deux pas de la gare de Gembloux.
Publié le 22-09-2017 à 06h00
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Ce n’est encore que la première de cinq phases prévues par le promoteur immobilier. À elle seule, elle donne une indication sur l’importance des enjeux qui concernent le triangle compris entre la N4, la chaussée de Tirlemont et les voies de chemin de fer. Surtout lorsqu’on prend en compte le fait que ce projet immobilier se double d’un second, porté, lui, par le tandem Besix-Thomas & Piron.
Pour la phase 1 du projet Eurofonderie, on parle d’une superficie de 2,8 hectares pour quelque 400 équivalents/logements.
Mercredi soir, le projet a fait l’objet d’une réunion préalable de concertation, en vue de la réalisation d’une étude d’incidences par le bureau spécialisé Aries. Comme le prévoit la procédure, la réunion de concertation était présidée par le bourgmestre Benoît Dispa.
La salle de l’hôtel des Trois clés était bondée et parmi l’assemblée, un nombre important d’échevins et de conseillers communaux. Preuve supplémentaire que se joue, avec l’aménagement de ce quartier, une partie importante du développement futur de Gembloux. Potentiellement, le site peut accueillir jusqu’à 3 000 habitants supplémentaires. Plus encore que le village de Grand-Leez. C’est dire si un échec urbanistique serait une catastrophe.
Les bureaux préservés
La première phase doit se déployer à l’angle formé par la chaussée de Tirlemont et de la chaussée de Wavre, à l’arrière d’une rangée de maisons anciennes.
L’ensemble projeté prend la forme d’un U, englobant les anciens bâtiments administratifs d’Eurofonderie (anciennement les établissements Mélotte), qui feront l’objet d’une restauration.
L’immeuble doit permettre, au rez-de-chaussée, l’installation de commerces, de services et d’établissements de l’horeca. Il est prévu d’y incorporer 53 parkings en sous-sol, ainsi que 36 en superficie, pour les visiteurs.
L’ensemble est bordé d’une voirie «zone 30» pour desservir les parkings en sous-sol.
Au départ de la chaussée de Tirlemont, elle conduit jusqu’à un espace de type place publique, situé pratiquement en face de la passerelle de la gare.
Devant un public attentif, le promoteur a mis en exergue quelques caractéristiques du projet.
1. Sur le plan de la mobilité, il doit tirer profit de sa proximité avec le centre-ville et, encore plus, avec la gare ferroviaire et des bus.
2. La concrétisation du projet entraînera la suppression d’un chancre industriel, véritable coup de poing dans le paysage gembloutois.
3. Euro-Gembloux parle de sa volonté d’établir une densité «intelligente» et d’une mixité fonctionnelle et sociale. Pour réduire l’emprise sur le sol et favoriser les espaces verts et les cheminements doux, le choix a été fait de privilégier l’élévation en hauteur, sur cinq niveaux. Le bâti est compact.
4. Les logements ne seront pas passifs, mais au standard de la basse énergie. Avec une alimentation par chaudière au gaz et double flux.
Les Gembloutois ont jusqu’au 5 octobre. pour formuler leurs remarques. Celles-ci sont à adresser au collège communal, avec copie à la SA Euro-Gembloux, à l’attention de M. Charlier, route de Louvain-la-Neuve, 4 Bte 20 à 5001 Namur.