Des interpellations au Parlement sur le dossier éolien du Ridias
Gembloux Le dossier éolien du Ridias s’est invité dans le timing des questions orales, au Parlement wallon. Coup sur coup, Gilles Mouyard (MR) et Maxime Prévot (cdH) ont interpellé le ministre Henry à propos de sa décision d’accorder, sur recours, le permis à la société Abo-Wind pour la construction et l’exploitation de 8 éoliennes entre Meux, Grand-Leez et Lonzée.
Publié le 02-02-2013 à 07h00
Du côté du député namurois, c’est l’incompréhension, quand l’on sait que pratiquement tous les organes consultés, de même que l’administration ont rendu un avis négatif. De plus, souligne le député-bourgmestre, le permis représente un camouflet pour Gembloux, qui a pris la peine de forger son avis négatif sur base d’un cadre éolien approuvé par le conseil communal.
Le député MR va plus loin encore, s'interrogeant sur la possibilité d'un conflit d'intérêt au sein du CWEDD et une éventuelle partialité du ministre, arguant du fait que c'est une coopérative citoyenne d'investissement locale qui a introduit le recours. «J'ai envie de dire que presque toute la locale Ecolo de Gembloux se retrouve dans cette coopérative citoyenne », ajoute-t-il.
De son côté, le ministre Philippe Henry justifie sa décision en vertu de l’objectif éolien particulièrement ambitieux que s’est assigné le Gouvernement wallon.
Concernant le dossier proprement dit, le ministre balaie d’un revers de main les arguments soulevés. S’il y a des avis positifs et négatifs, il revient au ministre de trancher, dit-il en substance. Le ministre ne voit aucun conflit d’intérêt en ce qui concerne le CWEDD et assène que le cadre éolien défini par la commune de Gembloux «n’est pas un outil défini par le pouvoir wallon, il n’est reconnu d’aucune façon, validé d’aucune façon. » Bref, les points de vue ne sont pas près de se rapprocher.
B.M.