Décider en connaissance de cause
Olivier Janssens habite Meux. Il est personnellement concerné par le projet éolien et invite les élus à prendre le temps de bien s’informer.
Publié le 27-06-2011 à 05h00
Il habite LaBruyère, Meux plus précisément. À un jet de pierre du parc éolien qu’ambitionne d’implanter la société Abo-Wind. Olivier Janssens n’est pas a priori contraire à la création d’un parc éolien près de chez lui mais il veut qu’un tel investissement ne nuise à personne.
Sept machines
C'est après avoir pris connaissance de l'existence de problèmes à Bourcy, qu'il a proposé une visite des lieux. « Au nom des riverains du site choisi par la société ABO-Wind, j'ai souhaité inviter les membres des conseils de Gembloux et de LaBruyère à une visite d'un site qui a des caractéristiques semblables au parc du demandeur. Le parc de Bourcy, c'est sept machines de 2,5MW. L'étude d'incidence est gérée par CSD et ce sont des éoliennes de dernière génération mises en service début de cette année ».
Pour Olivier Janssen, il est capital que les élus s’informent correctement, notamment sur le terrain, avant de se prononcer ou de voter un cadre éolien de référence, comme vient de le faire Gembloux.
« Je ne suis pas un opposant aux énergies renouvelables, j'ai même travaillé plusieurs années dans le secteur, mais lorsqu'une collègue m'a signalé que ses parents subissaient de terribles nuisances sonores à 650m de l'éolienne la plus proche, j'ai pris contact avec plusieurs personnes du village de Bourcy. Leurs témoignages sont édifiants, en particulier celui du médecin: bruit ondulant permanent à l'intérieur des maisons, enfants pleurant sans cesse la nuit, impossibilité de se tenir dans les jardins, comportements dépressifs ».
Au départ, la population avait bien accueilli le projet. « Il m'a aussi été confirmé que les éoliennes sont ralenties durant certaines phases critiques après des plaintes, lors de visites, ou lors d'études de bruit. Il est capital de s'informer par nous-même, non pas auprès de personnes financièrement intéressées, mais auprès de riverains qui n'ont rien à y gagner, que du contraire ».¦