À Gedinne, l’abattoir communal au centre des débats
L’abattoir sera reconnu en tant que Service d’intérêt économique général. Mais il y aura des conditions à respecter, notamment en termes de bien-être animal.
Publié le 11-02-2022 à 17h14
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l a beaucoup été question de l’abattoir lors du dernier conseil communal de Gedinne. D’abord dans le cadre du PST (Programme Stratégique Transversal) 2018-2024. Le bourgmestre Vincent Massinon a présenté les modifications apportées à cet outil de gouvernance pluriannuel auquel de nouvelles fiches ont été insérées. Elles concernent l’abattoir et plus particulièrement la mise en place d’une nouvelle production combinée du chaud et du froid, l’installation de panneaux photovoltaïques et l’augmentation de la capacité des frigos. Parmi les autres nouvelles fiches, on retiendra la création d’un piétonnier (rue de Robio, de la Croisette et de Dinant) ainsi que la création d’un skate-park. La fiche concernant le déménagement de la commune et du CPAS vers le site de la Croisette a également été modifiée.
Le bourgmestre «têtu»
Ces modifications apportées au PST permettront d’avoir du poids supplémentaire au moment de rentrer les demandes de subsides pour la réalisation de projets. Lors d’un précédent conseil où il était déjà question de l’abattoir, le bourgmestre avait été qualifié de "têtu" quand il avait été question de la création d’un nouvel abattoir comme proposé par la liste Écolo & MC. À l’époque, le bourgmestre avait répondu que c’était impensable et il avait raison, a-t-il tenu à souligner. Il rappellera que le projet aurait coûté plus de 3 millions€ et qu’il était illusoire d’espérer des subsides pour ce type de projet.
Quentin Jacques monte à la barre et rappelle qu’il n’a jamais été question de subsides de 3 millions mais bien d’un projet de création d’un nouvel outil en partenariat avec d’autres Communes et structures. Il reconnait toutefois que l’abattoir reste une charge pour la Commune. À l’époque, il était question de la création d’un centre de découpe avec le GAL.
Le bourgmestre quant à lui souhaite conserver l’abattoir communal, cet outil de proximité en le maintenant à l’échelle de la Commune et de ses alentours.
Vincent Massinon informe le conseil qu’une demande de reconnaissance de l’abattoir comme SIEG (Service d’intérêt économique général) va être introduite prochainement. Les conditions permettant l’octroi d’un mandat de gestion d’un SIEG sont respectées. Elles concernent notamment le bien-être animal, le maintien du personnel et de l’infrastructure ainsi que la réalisation d’un plan prévisionnel des budgets relatifs au développement de l’activité de l’abattoir public. Cette reconnaissance permettra d’obtenir des subsides de l’ordre de 40% du montant de la dépense à subventionner avec un maximum de 40 000€ par an.
Nouvelle tarification
L’échevin Pierre Rolin a présenté le point concernant la modification des redevances pour les abattages. Globalement, elles sont majorées de 4% ce qui équivaut aux sauts d’index. Une tarification pour l’échinage refait également son apparition dans le tableau tarifaire. Quentin Jacques (Écolo & MC) propose d’appliquer un tarif différencié pour les Gedinnois et les extérieurs. Pierre Rolin signale qu’il s’est longtemps battu pour freiner les augmentations de tarif par crainte de perdre des clients et s’interroge sur la légalité d’une tarification différenciée.
Benoît Lefebvre (Aux12GEDIoui) a mené sa petite enquête auprès des abattoirs voisins: "Nous sommes en deçà des tarifs appliqués chez nos voisins. Néanmoins notre groupe reste contre une augmentation des prix". Au final, la nouvelle tarification sera approuvée par 8 voix pour et 5 abstentions.