Floreffe-Franière-Jemeppe : des piquets plic-ploc, une nouvelle ligne de bus au vu et… à l’insu de tous ?

Jour après jour, ils sont de plus en plus nombreux à se dresser à Franière, les bienvenus envahisseurs. Des piquets de bus dont personne ne sait rien. Le TEC a le sens du teasing.

 À gauche, à droite, sans "chapeaux", ni marquage au sol… En attendant plus d’infos, ça peut faire des barres de pole dance.
À gauche, à droite, sans "chapeaux", ni marquage au sol… En attendant plus d’infos, ça peut faire des barres de pole dance. ©ÉdA – 60676097372

Depuis la fin du mois de mai, le sujet revient fréquemment sur les réseaux sociaux floreffois, notamment le très suivi groupe Vivre à Floreffe. Rue de Floreffe, puis rue de Mornimont, encadrant le nouveau pont du chemin de fer, ils ont fait leur apparition, du jour au lendemain, sans rien demander à personne. Ils n’ont besoin que d’eau et de béton pour pousser.

"Ce ne sont pas des distributeurs de Ricard ? ", se questionne un assoiffé. Raté. "Jaune et Noir, ça y est vous allez rejoindre la région flamande ?", tente un autre en relevant les couleurs de ces longues tiges dirigées vers le ciel. Non plus ! Allez un indice, il y a bien un autocollant reprenant un QR code. "Et les personnes sans smartphone, on fait comment ? On scanne avec sa main ? Le monde est fou ! ", remarque un autre. Même avec smartphone, on le rassure, il y a de la friture sur la ligne. Sous le QR Code, aucun renseignement, juste une incitation à télécharger l’application du TEC. Un dernier blagueur chauffe: "Ne serait-ce pas des bâtons de mesure de la neige pour le prochain hiver ? TEC étant Transalpine Equipment Check"

Plic, ploc, cataclop, une méthode cavalière ?

Floreffe-Franière-Jemeppe : des piquets plic-ploc, une nouvelle ligne de bus au vu et… à l’insu de tous  ?
©EdA

Trêve de plaisanterie, c’est bien une nouvelle ligne TEC (pour Transports en commun, donc) qui semble voir le jour dans la Commune de Floreffe, assez peu servie. À la Commune, tant du côté des édiles que du service urbanisme qui est bien en peine de donner des infos: " Personne, à l’administration, n’a été sollicité. On l’a découvert sur le groupe Facebook, comme beaucoup. Et les poteaux n’ont pas l’air provisoires, ils sont bétonnés." Une dame a même contacté l’urbanisme en disant que les ouvriers du TEC avaient rogné sur son terrain à bâtir pour faire leur œuvre. " Manifestement, il s’agirait d’une ligne étudiant. Il n’y aura pas un bus toutes les quinze minutes ! "

On se décide donc à demander les lumières du service communication du TEC. Pas très concluant. "Il s’agit de la préparation de la zone de redéploiement en cours. Ceci est discuté avec les Communes concernées dans le cadre de l’OCBM de la Province de Namur et a fait l’objet d’une consultation locale à travers la plate-forme Mobilli gérée par le Service Public de Wallonie – Mobilité Infrastructure. " Mouais. Sur la liste à laquelle mène ce dernier lien, on trouve bien les communes de Gembloux, La Bruyère, Sombreffe, Jemeppe-sur-Sambre… mais pas Floreffe.

Pour en avoir le cœur net, certains citoyens ont donc pris leur bâton de pèlerin et suivi le jeu de piste, étoffé de jour en jour. Jeudi, c’était le long du mur d’enceinte du centre culturel de Franière. Sans plus de concertation, avec le conseiller en mobilité de Floreffe, par exemple, qui se demande comment le TEC et ses services ont déterminé les points d’arrêt de ces bus pour le moment fantômes.

En attendant, les enquêteurs en herbe sont arrivés au bout de leur piste. "Une ligne est prévue à partir de septembre qui reliera Spy-Jemeppe-. Ham-Moustier-Mornimont-Franière-Floreffe (NDLR. l’abbaye) . Pas encore d’informations sur les horaires." Ceux qui sont sur le trajet se réjouissent. D’autres déchantent. Et Floriffoux ? Et Soye ? "Acheminer les enfants de la commune vers les écoles de la commune ne semble pas être une priorité .", réagit une maman. Pour le coup, le TEC a moins l’art de mettre l’eau à la bouche que le feu aux discussions.

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