Mandragora, Eloi, Villano Antillano, Bagarre, etc.: une nocturne très festive pour lancer Esperanzah !, le jeudi (vidéos)
Huit heures de musique non-stop, en tous genres et avec 6 artistes, c’est le programme, nocturne, du jeudi d’Esperanzah pour lancer le festival de quatre jours.
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Publié le 06-03-2023 à 15h38 - Mis à jour le 06-03-2023 à 17h17
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L’année passée, pour son 20 anniversaire, le festival floreffois avait ajouté un jour de fête supplémentaire, le jeudi, sans parvenir à trouver un public pour ce qui était une vraie journée de festival.
En 2023, le festival de l’abbaye de Floreffe (qui se déroulera donc du 27 au 30 juillet prochains) garde ce quatrième jour mais en change le concept et le “cantonne” à la soirée, une nocturne. Le site sera réduit à une seule scène, côté Futuro (le parking en bas de l’abbaye, à côté du parc du Colombier), sur laquelle six artistes se succéderont: Clara !, Villano Antillano, Eloi, Bagarre, Rokia Bamba et Mandragora. Auxquels, à la faveur de la nuit estivale, des artistes de rue pourraient se mêler.
Des valeurs sûres et des jeunes talents d’avenir
Au menu de ce premier soir, il y aura la Bruxelloise Clara !, donc, présentée, par le festival comme une "sorcière electro/reggaeton sensuelle et féministe, portée par une énergie sexuelle libératrice ". C’est dans la langue de Cervantes que Clara ! se fait sa place dans le milieu, avec déjà quelques belles collaborations à son actif.
Villano Antillano, c’est l’artiste queer (NDLR. personne dont l’orientation ou l’identité sexuelle ne correspond pas aux modèles dominants) la plus écoutée sur les plateformes en ligne d’Amérique latine. Dans ses raps aux accents reggaeton, avec des textes bien troussés et des phrases chocs, l’artiste puerto-ricaine fait la peau aux normes et s’impose comme une reine dans le genre.
Eloi, quant à elle, "est présentée comme l’avenir de la pop française, explique Jean-Yves qui l’a vue à l’œuvre dans un club parisien. Elle est pleine de fraîcheur, accompagnée d’une guitariste sur scène." Sur des musiques electro, parfois minimalistes et qui ne déplairont pas aux clubbers, la jeune Française livre ses émotions, son vécu à une époque charnière, entre "fin d’adolescence déchue et découverte d’un monde adulte bordélique. "
Entre rap et funk, totalement décomplexé, Bagarre, ce sont cinq fous furieux, épris de liberté et utilisant leur musique pour la déployer, à leurs corps et âmes défendant. Riches et variés, dans la joie comme dans la douleur.
Dans l’arène brûlante, il y aura aussi la DJ activiste afroféministe et queer, la Bruxelloise Rokia Bamba. Mélangeant hip-hop groovy, rythmes africains, house et techno, mais aussi archives sonores, Rokia Bamba a émergé sur les ondes des radios libres et a à cœur de proposer une expérience live sensorielle et inattendue au public.
Enfin, star incontestée sur cette affiche du jeudi, Mandragora vient du Mexique et est suivi par plus d’un demi-million de personnes sur les réseaux. Eduardo Neto, de son vrai nom, s’inspire à la base de sa rave scene locale, à Chihuahua, et s’est imposé comme un pilier de la trance psychédélique, énergique et faisant voir du paysage.
"Concept avant-gardiste et inédit"
"Une soirée pour inaugurer le festival, c’est une option qui nous a fort plu, nous y croyons beaucoup, s’enthousiasme Jean-Yves Laffineur, directeur et programmateur du festival. C’est avant-gardiste et assez inédit dans le monde des festivals"
Concrètement, comme d’habitude (même quand le festival ne démarrait que le vendredi), le camping ouvrira ses portes, le jeudi après-midi. Le temps d’installer sa tante, de jouer un peu de tam-tam, et il sera déjà temps de rallier la fête au pied de l’abbaye. Une fête annoncée "totale". Comme on irait en boîte de nuit, avec des sons venant de partout: electro, reggae, pop, latino, rap… "Nous voulions des artistes avant-gardistes, audacieux qui font bouger la scène alternative internationale. ", continue l’organisateur, fidèle à l’esprit de découverte du festival.
C’est déjà un peu l’été
D’ailleurs, dans cette optique, le festival a changé sa manière de communiquer vers le public. Désormais, les noms des artistes programmés sont dévoilés au compte-gouttes sur les réseaux sociaux, avant d’être rassemblés dans des communiqués de presse à destination des médias. "Pour accompagner ces noms dévoilés, nous avons élaboré une nouvelle ligne graphique. Avant, nous annoncions les artistes en trois vagues. En les annonçant un par un, nous avons envie que les festivaliers qui nous suivent sur internet prennent le temps de les découvrir, passent un moment avec eux." Une manière pour le public d’être dans le bain du festival, numériquement avant de l’être physiquement.
Le Botanique entre dans la danse
Aussi, le show de Clara !, Bruxelloise aux racines hispanique, à Floreffe le jeudi, sera coproduit avec Le Botanique, salle de concert bruxelloise bien connue. "Dans des événements comme Les nuits Botanique, en mai, et Esperanzah !, en juillet, nous nous efforçons de mettre en avant des articles émergents. Nous avion très envie de collaborer. Nos deux équipes de programmateurs se sont rencontrées en vue de sélectionner l’artiste autour duquel nous voulions travailler ensemble. Clara ! a trouvé sa place dans le processus. Elle se produira aux Nuits et à Esperanzah ! et bénéficiera d’une résidence spécifique au Botanique, durant laquelle elle pourra se préparer à la scène, développer son projet."
Si le pass 4 jours pour Esperanzah ! est d’ores et déjà en vente au prix de 100 €, le prix du billet pour la nocturne du jeudi est fixé à 30€. "Nous voulions lâcher la pression, que la fête soit accessible. "